Francis Boucher
Associé | CPA, EEE | Conseils financiers

Le budget de fonctionnement est un outil incontournable dans la gestion d’une entreprise. En effet, il permet entre autres de répondre aux préoccupations du banquier, de tester différents scénarios et de gérer ses ressources humaines et financières. Ceci dit, pour qu’il soit réellement efficace, il convient de le préparer de façon méthodique et stratégique.

Conditions de succès

Tout d’abord, le budget doit être planifié en continuité de la vision, du plan stratégique et des objectifs de la direction. À titre d’exemple, si une entreprise québécoise souhaite conquérir le marché du reste du Canada, le budget doit refléter cette ambition et non pas inclure uniquement les ventes anticipées au Québec. Ensuite, les objectifs reliés doivent être ambitieux et mobilisateurs. En effet, on pourrait avoir tendance à sous-estimer le budget en se disant que l’on arrivera à l’atteindre et à tomber dans les bonnes grâces du banquier. Or, un budget réaliste démontre non seulement le sérieux de l’entreprise, mais aussi la qualité du management : la vision de l’entrepreneur ainsi que sa capacité à anticiper les choses, à planifier et à fixer des objectifs (réalistes mais ambitieux).

S’assurer de communiquer les objectifs en lien avec le budget est également un facteur de succès important. Du côté des ventes par exemple, un vendeur pourra orienter son travail en fonction de l’atteinte des objectifs. C’est également un excellent moyen pour mobiliser l’équipe et responsabiliser chaque personne quant aux éléments sous son contrôle. Finalement, pour que le budget soit un outil réellement efficace, il conviendra de le planifier avant le début de l’exercice et de s’assurer d’avoir une seule version officielle, qu’il ne présente pas d’excès de détails et qu’il soit flexible en cours d’année dans le cas où une opportunité intéressante se présenterait.

Méthodologie

L’utilité du budget réside également dans la façon de le concevoir. Une bonne méthodologie pour l’établir consiste à :

Se baser sur les ventes prévues
Dans le cas d’une entreprise qui en est à sa deuxième année d’exploitation, il est possible de se fier aux ventes de l’année précédente en incluant la croissance prévue et l’inflation. Pour une entreprise en démarrage, il s’agit d’une estimation. Dans les deux cas, les prévisions peuvent s’appuyer sur des faits tels que des contrats signés, le volume potentiel de clients à approcher, l’embauche de main-d’œuvre à venir, l’achat d’équipement, le local, etc.

Préparer le budget comme les états financiers internes
Le fait d’adopter la même structure que celle des états financiers pour le budget facilite la comparaison entre les données, la mesure des écarts et puis, par la suite, la prise de décisions.

Regrouper et bien documenter les hypothèses
Les hypothèses servent à expliquer les montants compris dans le budget. Elles impliquent les ventes et les dépenses. Pour chacun de ces aspects, les hypothèses sont émises en tenant compte de différents éléments.

1. Ventes

Elles permettent de suivre la progression globale du chiffre d’affaires. Les ventes comprennent :

  • Ventes prévues par produit ou service ou territoire,
  • Volume d’affaire par client.
2. Dépenses

Elles reflètent une bonne connaissance de la structure des coûts et permettent de planifier les ressources qui seront nécessaires pour atteindre les ventes prévues. Il convient de s’interroger sur les données historiques pour les établir. Les dépenses comprennent :

  • Frais généraux de fabrication,
  • Frais de vente,
  • Frais d’administration,
  • Frais financiers basés sur les dettes,
  • Amortissement.

En règle générale, les hypothèses peuvent être émises sur une base mensuelle afin de rendre compte des activités cycliques ou saisonnières, ou encore elles peuvent être divisées par douze, ce qui est la norme dans le cas d’une entreprise en démarrage.

Si vous en êtes à élaborer le budget de votre entreprise et que vous souhaitez obtenir les conseils d’un professionnel, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Notre équipe se fera un plaisir de vous accompagner dans vos démarches.

03 Mar 2015  |  Écrit par :

Francis Boucher est expert en conseils financiers au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

Voir le profil

Article suivant

La rédaction testamentaire est complexe et il est essentiel de connaître les incidences d’ordre fiscal de certaines clauses afin d’éviter les mauvaises surprises. Plus précisément, est-ce que l’insertion d’une clause de survie empêcherait le roulement d’un bien ou d’un régime enregistré en tant que legs au conjoint?

Dévolution irrévocable

Lors d’un décès, le roulement d’un bien au profit du conjoint ou d’une fiducie exclusive au profit du conjoint représente une exception à la règle de la disposition réputée à la juste valeur marchande de chacune des immobilisations que possède le contribuable immédiatement avant son décès.

Pour pouvoir profiter d’un roulement, plusieurs conditions doivent être respectées, dont celle exigeant que le bien du défunt soit dévolu irrévocablement en faveur du conjoint, ou en faveur d’une fiducie exclusive au profit du conjoint, et ce, dans un délai de 36 mois suivant le décès.

Lorsqu’un testament contient une clause de survie classique de 30 ou de 60 jours, selon l’Agence du revenu du Canada (ci-après l’« ARC »), l’existence d’une telle clause n’empêcherait pas en soi l’application du roulement des biens en faveur du conjoint, si ce dernier survit le testateur au-delà du délai prévu par ladite clause. Par contre, l’ARC précise qu’advenant le décès du conjoint, à l’intérieur du délai prévu par la clause de survie, le roulement prévu par la loi ne s’appliquerait pas, car le legs serait anéanti rétroactivement au profit d’une autre personne.

Legs de régimes enregistrés

Lors du décès du rentier d’un régime enregistré, la dévolution libre d’impôt s’effectuera grâce à la notion de « remboursement de primes ».

En effet, au moment du décès, le rentier d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou d’un compte de retraite immobilisé (CRI) est réputé avoir reçu, immédiatement avant son décès, une somme à titre de prestation égale à la juste valeur marchande de tous les biens du régime. Ce montant est à inclure dans le calcul du revenu du contribuable décédé.

Dans la mesure où, à la suite du décès du rentier du régime enregistré, toute somme versée dans le cadre du régime s’effectue soit en faveur du conjoint survivant, soit en faveur de l’enfant ou du petit enfant financièrement à la charge du rentier du régime, il s’agira alors d’un remboursement de primes déductible dans le calcul du revenu du contribuable décédé. Le résultat final sera une dévolution libre d’impôt.

Du côté du contribuable qui reçoit le montant se qualifiant de remboursement de primes, dans la mesure où ce montant est transféré dans un REER ou sert à l’acquisition d’une rente viagère pour le conjoint survivant, pour son enfant ou pour son petit enfant, sous réserve de certaines conditions, le transfert s’effectuera en franchise d’impôt.

Dans le cas d’un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ou d’un fonds de revenu viager (FRV), les règles relatives à la dévolution libre d’impôt comportent les mêmes caractéristiques d’inclusion et de déduction dans le calcul du revenu imposable que celles présentées pour un REER.

En résumé, la vigilance est toujours de mise lors de la rédaction d’un testament. Lorsque l’intention de léguer un bien est assortie d’une condition, il est important de vérifier si celle-ci aura une incidence d’ordre fiscal. Nos spécialistes en fiscalité et en planification successorale et testamentaire peuvent vous aider à assurer une quiétude et une sécurité financière pour vos proches et pour vous-même.

Article suivant

Le déficit de main-d’œuvre qualifiée et compétente force désormais les organisations à revoir leur processus de recrutement afin de le rendre optimal et plus performant.

En effet, puisqu’il est de plus en plus difficile d’attirer de bons candidats, il est important de s’assurer de ne pas passer à côté des ressources compétentes disponibles. Dans un processus conventionnel de sélection, les candidats se soumettent à plusieurs étapes, notamment, la sélection du curriculum vitae, l’entrevue téléphonique, l’entrevue comportementale et certaines étapes de validation, comme les tests psychométriques, la vérification des antécédents judiciaires et financiers, ainsi qu’une étape délicate, soit celle de la prise de références d’emploi.

Cette étape, déterminante pour certains et banale pour d’autres, arrive habituellement en fin de processus, juste avant la rédaction de l’offre formelle. Elle sert la plupart du temps à confirmer ou à infirmer les impressions et perceptions générales ressenties lors des rencontres. Puisque cette étape critique arrive à la toute fin du processus, il s’agit de l’étape de la dernière chance afin d’objectiver vos candidats.

Comme plusieurs situations peuvent tourner au vinaigre durant cette étape, nous nous proposons d’en éclairer sommairement le déroulement. Il est important de traiter cette étape avec minutie, car plusieurs candidats à fort potentiel vous ont probablement échappé pour diverses raisons. On dit que l’interview est un art; la prise de référence l’est également. Quelle importance devez-vous donc accorder à cette étape?

Choisir les sources de référence

D’abord, afin de respecter le caractère légal et éthique de cette démarche, le candidat doit autoriser de façon formelle (écrite de préférence) cette vérification. Ce petit détail d’importance évitera bien des désagréments pour la suite de cette démarche. Habituellement, c’est le candidat qui fournit une liste des personnes à contacter, à la demande de l’employeur.

Vous comprendrez que nous ne portons pas de jugement, mais les personnes citées comme références font rarement de mauvais commentaires, car elles ont été triées sur le volet par le candidat, qui espère passer cette étape comme une lettre à la poste. Sans prétendre qu’il soit de connivence avec ses références, il les prépare habituellement à un éventuel appel. Après tout, personne ne recommanderait son pire ennemi. Il s’agit là d’une première piste intéressante qui pourrait être approfondie.

Trop souvent, les références ne sont pas les bonnes personnes pour répondre adéquatement aux questions judicieusement posées : un ancien collègue devenu patron, un collègue de même niveau hiérarchique, un fournisseur, une adjointe personnelle, etc.

Par ailleurs, la simple lettre de recommandation est bien souvent quasi invalide. Assurez-vous de questionner le signataire afin de confirmer les faits. Ces lettres sont parfois écrites pour masquer une fin d’emploi tumultueuse. Il est capital de valider la source et de savoir pondérer et interpréter l’information reçue au besoin. Dans le doute, n’hésitez pas à demander d’autres références pertinentes : un subalterne, un supérieur hiérarchique, etc. Une analyse doit être faite avec justesse.

Outre la validité de la source, que demanderiez-vous à un répondant? Essayez, dans la mesure du possible, d’interroger ce dernier sur des questions à développement et non à choix forcé. Un professionnel sensibilisé à l’art de la prise de références saura déceler certaines pistes glissantes et poser des sous-questions pour approfondir les ambigüités.

Si vous sondez le supérieur d’un employé clé quelques jours après son départ, ce dernier sera probablement amer et froid dans ses commentaires, ce qui pourrait être interprété comme une référence moyenne. Par contre, en examinant le dossier et en gagnant la confiance de la ressource, on décèle rapidement une certaine déception due au départ venant tinter la situation.

Méfiez-vous d’une référence prodigieuse au même titre que d’une exécrable. De très bons commentaires ne sont pas toujours un gage de succès. À l’inverse, des références négatives ne signifient pas pour autant que le candidat n’est pas apte à occuper le défi proposé. Vérifiez le contexte dans lequel la référence est donnée et ne tenez rien pour acquis; posez des questions et tirez vos propres conclusions.

Voir plus loin

Considérant l’incertitude de l’information obtenue lors de la validation des références d’emploi, nous suggérons d’accorder à cette étape une valeur relative. De plus, selon certaines enquêtes, la validation des références n’obtient pas une cote très élevée dans la prédiction de succès futur.

Si votre stratégie était exclusivement basée sur cette étape, nous vous recommandons fortement de revoir votre position et d’investir davantage en amont, soit en privilégiant un processus structuré dans lequel l’étape des références s’inscrit comme un outil de travail et non de décision.

En terminant, dites-vous que chaque étape est importante dans un processus de sélection et mérite d’être traitée avec doigté, respect et professionnalisme. Donc, la prochaine fois que vous interrogerez un répondant, assurez-vous de valider la crédibilité de la source et le contexte dans lequel le candidat a travaillé. Posez des questions relativement aux tâches, aux réalisations et à la cessation d’emploi, et permettez-vous d’interpréter et de pondérer le message au besoin. Après tout, laisseriez-vous un parfait inconnu décider de l’avenir de votre processus, considérant les efforts que vous avez investis dans les étapes précédentes?

Article suivant

Jean-François Boudreault
Vice-président et directeur général - AURAY Leadership | Conseils en ressources humaines

Mis à jour le 3 mars 2023

Après avoir franchi d’innombrables étapes de sélection, des entrevues, des tests psychométriques et diverses prises de références, on vous confirme l’obtention du poste : vous êtes finalement la personne sélectionnée.

Vous êtes probablement très heureux du dénouement, flatté et fier d’avoir obtenu cet emploi prestigieux, respectable et, surtout, bien rémunéré. Un doute peut tout de même subsister en vous : serez-vous à la hauteur des attentes?

Bien que nous ayons validé au préalable votre résistance au stress et à la gestion de l’ambigüité lors du rigoureux processus de sélection, vous êtes maintenant confronté à un univers quasi inconnu : une nouvelle équipe, de nouveaux clients, un nouvel environnement, une nouvelle structure, et de nouvelles vision et culture d’entreprise.

La majorité des nouveaux gestionnaires ne l’avoueront pas, car ils doivent préserver leur image de force et rassurer les troupes, mais on peut vous assurer que la tension intérieure est forte. Le gestionnaire est conscient qu’il n’a pas le droit à l’erreur, car le lien de confiance est fragile, tant avec son nouvel entourage qu’avec ses nouveaux collaborateurs.

Les 100 premiers jours : pas de tout repos

Les 100 premiers jours d’exercice ne sont donc pas de tout repos. Il s’agit d’une période névralgique, à la fois ambigüe et stressante, où le gestionnaire sera observé, jugé et critiqué par l’ensemble de ses collaborateurs. Le nouvel entourage attend avec impatience des directives claires et un plan d’action motivant et porteur pour l’avenir de l’organisation. Il analyse spontanément les faits et gestes, l’élocution, l’intonation et le choix de mots du nouvel arrivant, et se forge une première opinion à son égard. Dans ce contexte, l’adage « vous n’avez pas deux chances de faire une première bonne impression » est assez éloquent.

Il peut être surprenant de voir à quelle vitesse une opinion négative, des rumeurs ou des insinuations peuvent se propager à l’intérieur d’une organisation. C’est pour cette raison que ce sont les 100 premiers jours qui permettent de prédire les chances de succès du nouveau dirigeant.

C’est d’ailleurs durant cette période que ce dernier va construire sa crédibilité au sein de l’entreprise et gagner le respect de l’équipe de direction, des actionnaires et des partenaires externes tels les banquiers, les avocats, etc. C’est pourquoi il est important d’accumuler quelques bons coups afin de donner le ton.

Pour maximiser vos chances de succès, voici certaines recommandations afin que cette nouvelle aventure ne se transforme pas en siège éjectable pouvant même compromettre la suite de votre parcours professionnel à titre de gestionnaire.

Savoir écouter et observer

D’abord, rappelez-vous que vous êtes un étranger, comme un touriste en visite. L’écoute et l’observation sont probablement vos plus grandes alliées lors de vos premiers jours de travail. Laissez de côté votre orgueil et misez plutôt sur votre empathie. Commencez par apprendre à connaître et à apprécier les individus, leurs tâches, leurs opinions, leurs demandes, bref, le climat organisationnel.

Sans faire dans la microgestion, cette démarche est à la base de l’atteinte de vos objectifs. Vous ne devriez pas vous rappeler la couleur des murs de votre bureau, car vous devriez plutôt être à l’extérieur à discuter et à analyser la situation.

Par ailleurs, en ce qui concerne la prise de décisions, afficher ses couleurs et vouloir faire sa marque dès les premiers instants en réorganisant certains secteurs ou en supprimant des emplois afin de démontrer son autorité sont des actions à éviter le plus souvent possible, à moins que vous soyez confronté dès votre arrivée à un contexte de crise financière, dans lequel vous devrez le plus rapidement possible vous positionner et redresser la situation.

Ne perdez pas de vue que les gens vous observent et que les premières décisions que vous prendrez donneront le ton à ce que vous allez accomplir par la suite. De ce fait, elles devront être porteuses, réfléchies et stratégiques.

S’assurer que l’entreprise fonctionne bien

Comme mentionné précédemment, le but de ces premières journées n’est pas de faire de la microgestion. En effet, le gestionnaire devra ultimement définir une vision claire et faire adopter un plan d’action, mais il doit préalablement s’assurer que l’entreprise fonctionne bien. Pour ce faire, il est important qu’il n’ait pas le souci du volet opérationnel dès le premier jour. Il doit avoir confiance en son équipe de gestion; sa première action en tant que dirigeant est donc de s’assurer que cette dernière est fonctionnelle et optimale.

Évidemment, cela n’implique pas forcément que ce nouveau dirigeant conservera l’intégralité des cadres. Il sera certainement amené, à plus ou moins long terme, à les évaluer et à décider, le cas échéant, d’en remplacer certains si le besoin s’en fait sentir.

De plus, la motivation des équipes est un élément capital. Le gestionnaire doit partager sa vision avec transparence, démontrer sa pleine confiance et, surtout, inspirer ses collaborateurs. Il se doit également d’être en contact avec l’externe. Il doit rencontrer des fournisseurs, des clients et des partenaires. Sa capacité d’écoute, la clarification des attentes avec ceux-ci et la cohérence de son message auront un effet bénéfique sur la réputation de l’entreprise et le succès ou l’échec de son entrée en poste.

Au bout de quelques mois, vous devrez être en mesure de connaître les forces et les faiblesses de l’entreprise, les occasions qui s’offrent à elle et les menaces qui la guettent, et avoir recueilli assez d’information auprès de diverses sources (employés, directeurs, clients, partenaires, etc.) pour vous positionner.

Présenter un plan stratégique

Vous devrez donc, au bout de ces 100 jours, présenter un plan stratégique soutenu par des actions concrètes précises et mesurables, et vous assurer qu’il soit communiqué à tous. Rappelez-vous que vous avez trois mois pour bâtir votre capital de confiance. Après ce temps, cette dernière peut s’effriter rapidement.

Finalement, demeurez authentique; ne changez surtout pas votre personnalité ni votre style de gestion. Entourez-vous plutôt de personnes de confiance, tant à l’interne qu’à l’externe, pour vous aider à réfléchir. En cas d’incertitude, suivez votre instinct; il ne doit pas être mauvais puisque vous avez obtenu ce poste.

22 Déc 2014  |  Écrit par :

Jean-François Boudreault est expert en recrutement au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

Voir le profil
[class^="wpforms-"]
[class^="wpforms-"]