Avant de proposer aux entreprises les solutions technologiques qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs, il y a tout un travail à faire en amont. On en parle avec Olivier-Don Truong, conseiller en transformation numérique.
De quelle façon pourrait-on résumer votre travail et d’où vous vient votre expertise?
Je m’occupe de tout ce qui concerne l’amélioration et la numérisation des processus d’affaires et opérationnels par l’intégration des technologies.
J’ai travaillé près de quinze ans en amélioration continue dans une usine manufacturière fabriquant des semi-conducteurs pour les secteurs industriels, médicaux et scientifiques. On cherchait à répondre toujours mieux aux besoins de la clientèle.
J’ai toujours aimé aider les gens, ce qui fait que je suis à l’écoute de mes clients pour comprendre quels sont leurs besoins et les enjeux réels liés à la transformation numérique de leur entreprise.
En quoi peut consister un mandat, par exemple?
Pour plein d’entreprises, les états financiers sont souvent le premier pas en transformation numérique. Elles ont des logiciels de base, comme Acomba ou QuickBooks, et elles souhaitent ajouter des outils numériques pour soutenir les processus opérationnels et qu’il y ait une interopérabilité entre les systèmes. Elles veulent que l’approvisionnement parle avec la planification, que les produits finis parlent avec les expéditions, que l’expédition parle avec la facturation, etc.
C’est là qu’on intervient. On doit donc voir avec elles quels seraient les meilleurs outils technologiques pour leur permettre de gagner du temps en automatisant certains processus, et les accompagner dans la mise en place de ces outils.
L’entrée du numérique peut être un défi et susciter des réticences. Tout au long de la mise en place des nouvelles technologies, on va s’assurer que les raisons des changements sont bien comprises par tous. On va organiser des formations, notamment.
Quel genre d’entreprises font appel à vos services?
Certaines sont au début de leur transformation numérique. D’autres ont déjà des systèmes intégrés dans leurs opérations. Dans ce cas, on va plutôt évaluer les possibilités d’aller plus loin, par exemple pour intégrer l’intelligence artificielle pour faire des suivis de statistiques sur les lignes de production, ou encore penser à l’intégration de robots pour automatiser certaines tâches afin d’aider à contrer les problèmes de main-d’œuvre.
Est-ce que transformation des affaires et transformation numérique vont de pair?
Absolument! Avant de proposer une solution numérique, on va s’assurer que tous les processus en place sont optimaux et on va proposer des recommandations si ce n’est pas le cas. Comme on le dit souvent : on ne peut pas numériser le chaos! Je travaille donc en collaboration avec différents services au sein de l’équipe de transformation des affaires : stratégie des affaires, performance financière, performance opérationnelle, gestion stratégique des ressources humaines et gouvernance.
La demande est-elle forte dans votre domaine?
Tout à fait. Avec les différentes subventions et mesures en transformation numérique mises en place par les gouvernements et les nouvelles technologies beaucoup plus abordables, les entreprises sont plus enclines à prendre le virage numérique.
La pénurie de main-d’œuvre incite aussi les entreprises à faire appel à nos services. Quand on est à la recherche de candidats depuis plusieurs mois et qu’on se rend compte qu’un logiciel bien conçu pourrait effectuer la moitié de la tâche de ces candidats, ça peut être très intéressant, autant pour l’entrepreneur que pour ses employés, qui voient leur charge de travail diminuer.
Un autre aspect de notre travail consiste à faire de la veille technologique. Les compagnies solidement implantées technologiquement n’ont souvent pas le temps d’être à l’affût de tout ce qui se développe dans leur domaine. C’est un service très apprécié.
Quelles sont les compétences à acquérir pour exercer cette spécialisation?
On cherche des gens qui ont étudié en informatique, en ingénierie, en sciences. Ça prend aussi beaucoup de curiosité, l’envie d’aider les entrepreneurs et de collaborer en équipe. Il faut aimer travailler avec les gens.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail?
J’aime aider les entreprises qui ont envie d’évoluer dans la bonne direction et souhaitent réussir leur transformation numérique. C’est très gratifiant de contribuer à leur succès.
Pourquoi avoir choisi Raymond Chabot Grant Thornton pour exercer cette profession?
Ce que j’aime de notre firme, c’est qu’on travaille avec les PME et avec des collègues de grande valeur. On parle directement aux entrepreneurs. Leur entreprise, c’est leur bébé, ils ont le goût que ça fonctionne bien. Les PME au Québec sont le poumon économique des régions. Les aider à grandir, ça me motive au plus haut point.