L’équipe IFRS de Grant Thornton International a publié le document intitulé COVID-19 accounting considerations for CFOs: Impairment of intangible assets and goodwill (en anglais seulement).

Les activités de nombreuses entités ont déjà été sérieusement touchées par la propagation mondiale de la COVID-19 et les mesures gouvernementales connexes. Malheureusement, beaucoup d’entreprises continueront d’en subir les effets pendant un certain temps, ce qui se répercutera sur leur valeur et la valeur d’une grande partie de leurs actifs.

Dans ce contexte volatil, toute dépréciation du goodwill et d’autres actifs incorporels est susceptible de réduire considérablement les résultats présentés.

Bien que les pertes de valeur ne fournissent qu’un indice a posteriori d’une évolution négative, cela ne diminue en rien l’importance de veiller à ce que les valeurs présentées pour le goodwill et les autres actifs incorporels reflètent une valeur appropriée, incluant notamment toute dépréciation reflétant l’incidence économique de la pandémie de COVID-19.

Cette publication présente certains aspects que la direction doit considérer dans l’évaluation de la dépréciation.

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Que nous réserve l’avenir économique au Québec et ailleurs en ces temps bousculés? Discussion éclairée sur les perspectives qui se dessinent.

C’est dans le cadre d’un premier Rendez-vous Tête à tête, série organisée par notre firme que le président et chef de la direction, Emilio B. Imbriglio, s’est entretenu, le 21 mai dernier, avec Martin Coiteux, chef, Analyse économique et stratégie globale de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ensemble, ils ont parlé d’économie et de ses perspectives. Vous pouvez en tout temps revoir cette entrevue en ligne, mais en voici un aperçu.

Une crise temporaire, un choc brutal, mais passager

D’entrée de jeu, M. Coiteux soulignait que la crise actuelle ne peut se comparer à celle de 2008-2009, le Québec ayant pu traverser cette dernière avec des dommages bien moindres que ceux vécus dans d’autres régions du monde. La crise actuelle est beaucoup plus profonde bien qu’on ne puisse pas non plus la comparer à la grande dépression des années 30.

« On a mis en hibernation notre économie pour des raisons de santé publique, ce qui a occasionné une chute brutale, mais temporaire, car une reprise va s’amorcer. »

La Chine : un point de référence

Sur le plan mondial, la Chine a été le premier pays touché par le virus et l’économie a redémarré plus rapidement qu’ailleurs.

« C’est intéressant de regarder la Chine, car on en apprend beaucoup sur la nature de la reprise qui nous attend. Certains secteurs se remettent en activité et d’autres tardent […]. La production est réanimée beaucoup plus rapidement que la consommation dans certains secteurs. La demande reste relativement déprimée. Les secteurs sont entre 60 % à 90 % des activités normales », soutenait M. Coiteux.

Globalement, disait M. Coiteux, « la contraction de notre économie est moins forte qu’en Europe et plus qu’aux États-Unis ». Le secteur pétrolier canadien pèse plus lourdement qu’aux États-Unis, ce qui fait, entre autres, que notre économie est plus affectée. L’impact de la crise sur l’économie canadienne se situerait entre l’Europe et les États-Unis.

Perspectives sectorielles au Canada

M. Coiteux a abordé les impacts et la persistance du choc de la COVID-19 sur les industries. Selon son analyse, les entreprises résilientes sont celles qui subissent un impact faible à modéré sur l’emploi, selon un niveau de choc différent, alors que les industries touchées plus sévèrement sont réparties également selon deux catégories liées à la persistance du choc.

M. Coiteux expliquait notamment que les secteurs les plus touchés sont ceux qui sont les plus tributaires de la proximité des gens pour assurer leurs activités (ex. : culture et loisirs, hébergement et restauration), alors que ceux comme la finance, les administrations publiques ou encore les services professionnels où la technologie et la distance sont déployées permettent de générer un impact moindre.

Selon lui, cela démontre aussi que « les investissements technologiques nécessaires sont à prioriser dans l’avenir. Même une fois la crise terminée, les tendances vont se confirmer et s’affirmer davantage. […]. Cette crise, qui ne ressemble à aucune autre, n’affirme pas une rupture, mais vient confirmer des tendances, comme pour le télétravail », indiquait-il. (Pour plus de détails sur les secteurs présentés par M. Coiteux, visionnez la vidéo de l’entrevue et consultez la diapositive à 13 m., 31 s.)
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Mesures d’aide : un soutien colossal

M. Imbriglio a invité M. Coiteux à parler de l’effort financier sans précédent des gouvernements, particulièrement celui fédéral dont l’aide octroyée correspond déjà à peu près à l’actif total de la Caisse, évalué à 300 G$.

À la question « Comment les Canadiens feront-ils pour rembourser ce fardeau? », M. Coiteux a répondu qu’en temps normal, « aucun gouvernement n’aurait choisi de faire un déficit de 300 G$ cette année ». Il faut donc plutôt considérer cela comme un investissement, car sans un tel effort, la reprise économique aurait tardé pendant des années : faillites d’entreprises, taux de chômage élevé et revenus discrétionnaires décimés auraient été le lot de l’économie québécoise.

« Un investissement, il faut que ça se rembourse », a déclaré M. Coiteux. « Ce qui va nous aider, c’est que les taux d’intérêt vont rester faibles pendant très longtemps. Ce fardeau, soutenu par des taux d’intérêt inférieurs à la croissance de l’économie, c’est quand même gérable. »

Le rôle de la Caisse

M. Coiteux a ensuite parlé du double mandat de la Caisse : gérer les rendements des déposants et assurer l’essor économique du Québec. À ces égards, le chef analyste économique a tenu notamment à mentionner que « la Caisse est solidement implantée et travaille étroitement avec les sociétés en portefeuille pour s’assurer que les meilleures décisions sont prises pour traverser cette période difficile. Même pour les entreprises qui ne seraient pas en portefeuille, on a déjà annoncé une enveloppe de 4 G$ disponible pour les entreprises, selon certains critères, qui vient aussi les appuyer dans la relance […]. Pour l’après-COVID, il y a aussi des investissements prioritaires pour la Caisse et pour des entreprises qui auront des projets. On était là avant la crise, on est là pendant. On va être là aussi pour la relance et on va être là pour l’après-relance », précisait-il.

En ce qui a trait au marché boursier, M. Coiteux soutenait qu’au pire de la déroute boursière vers la mi-mars 2020, la situation semblait se transformer en une crise de liquidités. Les marchés anticipaient une crise du crédit potentiellement plus grande que celle de 2008-2009. Les banques centrales et la Réserve fédérale américaine, en intervenant massivement, sont venues verrouiller, du moins pour l’instant, la crise de crédit qui aurait pu en résulter.

Quelles leçons aurons-nous apprises?

En terminant, M. Imbriglio a demandé à M. Coiteux de se projeter dans 15 ou 20 ans et de voir quelles leçons nous aurons tirées de cette expérience hors du commun.

« J’ai bon espoir qu’on pourra dire que nous avons eu la capacité de nous réinventer lorsque c’était nécessaire, que nous avons accéléré les investissements nécessaires et que nous avons bâti de la résilience économique et sociale », a déclaré M. Coiteux.

Visionnez en entier cet échange économique dynamique en ligne.

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Denis Brisebois
Vice-président de pratique | Tourisme-Loisirs-Culture | Conseil en management

Avec le début du déconfinement s’amorce l’essentielle et complexe période de relance et de redressement pour les entreprises touristiques, sportives et culturelles. Avez-vous toutes les clés en mains pour traverser cette période de turbulences?

Pour faire face à la nouvelle réalité et résister aux aléas, chaque organisation doit remettre en question ses activités et ses façons de faire afin de mettre en œuvre les solutions les mieux adaptées à sa situation.

Même si le secteur devra vivre avec beaucoup d’incertitudes au cours des prochains mois, un nouvel élan est possible. Certaines entreprises seront plus affectées que d’autres, mais sachez que les organisations qui sauront s’adapter en ressortiront mieux outillées et plus solides. L’occasion est réelle de repartir du bon pied pour un avenir durable.

Saisir les enjeux pour relancer l’entreprise ou limiter les pertes

Bien avant la crise actuelle, les organisations devaient composer avec nombre d’enjeux, dont les changements démographiques, l’influence de la technologie et l’importance accrue d’un environnement sain pour la clientèle.

La venue de la pandémie oblige à accélérer la transformation du secteur. Certaines tendances sont devenues des impératifs, tels que le télétravail et l’achat local. Les entreprises doivent se métamorphoser en tenant compte de cette demande émergente.

De plus, elles devront désormais vivre avec de nouvelles contraintes imposées par le contexte et les fluctuations provoquées par l’existence du virus. Les habitudes de la clientèle auront changé et un degré d’ambiguïté demeure quant à leur comportement d’après-crise.

Solutions PME - Relance RCGT

Évaluer la position de votre entreprise et accélérer la mise en oeuvre des meilleures solutions

Après une analyse approfondie de l’environnement et de la position de votre entreprise, vous pourrez prendre des décisions éclairées. Plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • Foncer : profiter de l’occasion pour intensifier vos activités et votre développement;
  • Hiberner : réduire le plus possible les dépenses en attendant une date de réouverture plus propice;
  • Se recentrer sur l’essentiel : réduire vos activités au minimum et vous concentrer sur ce que vous faites de mieux en attendant la relance;
  • Se diversifier : saisir l’occasion d’aller chercher une autre clientèle en développant une offre connexe sur laquelle vous n’aviez pas misé jusque-là;
  • Fusionner : identifier un partenaire ou une entreprise avec une offre de services complémentaire à la vôtre pour unir vos efforts et limiter les coûts;
  • Fermer ou vendre : il peut s’avérer que la meilleure solution soit de lâcher prise tandis qu’il en est encore temps afin d’obtenir le maximum de la valeur de votre entreprise dans ce contexte;
  • Acquérir : pour certaines organisations, ce sera peut-être l’occasion d’investir dans un nouveau domaine ou dans une entreprise à laquelle vous pouvez apporter une plus-value grâce à votre expertise;
  • Se transformer, se réinventer : vous réaliserez peut-être que vous avez toutes les cartes en main pour innover et moderniser votre organisation.

Si vous souhaitez agir sans savoir par où commencer, ne restez pas seul devant la montagne. L’expertise de notre équipe vous évitera bien des faux pas.

Nous avons répertorié plus d’une vingtaine de programmes de soutien. D’autres seront annoncés dans les jours et les semaines à venir, selon les secteurs d’activité. Chacun de ces programmes a ses particularités et naviguer à travers ce dédale d’offres peut se révéler complexe. Nos experts sont à l’affût et pourront vous aider à optimiser la capacité de votre organisation à obtenir du financement.

Vous devrez vous armer de courage et de conviction, mais l’agilité et la créativité seront vos meilleurs atouts pour l’avenir de votre entreprise. Rien n’est acquis, mais l’espoir d’un renouveau est permis.

28 Mai 2020  |  Écrit par :

Denis Brisebois, est expert en conseil en management, chef de pratique en tourisme, loisirs et...

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Le déconfinement annonce un retour progressif des activités des entreprises. D’ici là, des questions se posent concernant les travailleurs étrangers temporaires.

Pour les organisations qui ont des travailleurs étrangers temporaires (TET) à leur emploi ou prévoyaient en engager, voici des réponses aux questions les plus fréquentes (FAQ).

J’ai engagé un TET avant la crise et il est toujours dans son pays d’origine. Que faire en attendant son arrivée au Canada?

En premier lieu, communiquez avec votre futur employé le plus tôt possible pour vous assurer qu’il a toujours l’intention de venir au Canada. Si c’est le cas, rassurez-le en lui confirmant que l’emploi pour lequel il a été engagé l’attend toujours.

Dans la mesure du possible, discutez avec lui d’une date potentielle d’arrivée et coordonnez la logistique de ses déplacements entre son pays d’origine et le Canada. Vous pouvez également demander une prolongation de votre étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) afin de laisser plus de temps à votre employé pour arriver au Canada.

Le but est de garder un lien de confiance avec votre TET et de garantir qu’il sera disponible au moment où vous aurez besoin de lui.

J’ai temporairement mis à pied des TET qui travaillaient pour moi. Que puis-je faire pour les aider en attendant la reprise?

Encore une fois, la communication est de mise. Gardez le contact avec vos travailleurs et tenez-les au courant de vos plans pour une éventuelle reprise. Puisque les frontières sont fermées, vos TET n’auront pas la possibilité de retourner dans leur pays et ils devront continuer de subvenir à leurs besoins durant cette période sans emploi.

Informez-les de leur droit à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et dirigez-les vers le site approprié pour déposer une demande. Vos TET pourront ainsi subvenir à leurs besoins pendant la crise, tout en restant disponibles pour la reprise des activités.

Je veux réengager mes TET mis à pied une fois la crise terminée. Comment puis-je m’assurer qu’ils peuvent légalement rester au Canada d’ici là?

Comme il est mentionné ci-dessus, vos TET devront rester au Canada durant leur période de chômage. Il est donc absolument nécessaire qu’ils maintiennent un statut légal durant l’entièreté de leur séjour. Si le permis de travail de certains de vos TET est sur le point d’expirer, deux options s’offrent à vous :

  • Vous pouvez demander une prolongation du permis de travail de vos travailleurs;
  • Vous pouvez changer leur statut pour celui de visiteur.

Dans tous les cas, vos TET doivent absolument avoir un permis valide qui les autorise à rester sur le sol canadien.

J’ai l’intention de retirer l’offre d’emploi pour laquelle j’avais engagé un TET avant qu’il n’arrive au Canada. Quelle est la marche à suivre?

Informez le TET dans les meilleurs délais afin qu’il puisse prendre des arrangements en conséquence. Communiquez avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) afin de retirer la demande de permis de travail de celui-ci.

Dans certains cas, vous pourriez avoir droit à un remboursement des frais de traitement si la demande de permis n’a pas encore été étudiée. Finalement, informez le Centre de services aux employeurs d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) afin de retirer votre demande d’EIMT.

Restez proactif et gardez les canaux de communications ouverts avec vos TET. Vous vous assurerez ainsi que votre main-d’œuvre est informée de votre décision et qu’elle est disponible et prête à reprendre le travail dès que possible, le cas échéant.

Dans tous les cas, nous vous recommandons de parler à un consultant en immigration qualifié pour vous aider dans vos décisions et vous orienter tout au long du processus.

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