Mis à jour le 30 mars 2022

Le 11 mars 2022, le ministère des Finances du Canada a publié un avant-projet de loi au sujet de la taxe sur certains biens de luxe, laquelle a été proposée dans le budget de 2021. Cette taxe s’appliquera à la vente et à l’importation de certaines voitures et aéronefs neufs de plus de 100 000 $, et de bateaux neufs de plus de 250 000 $.

La date proposée pour la mise en œuvre de cette taxe a été ajustée, passant du 1er janvier 2022, tel qu’il a été proposé dans le budget de 2021, au 1er septembre 2022. Les vendeurs et les importateurs devront soit facturer, soit payer la taxe sur tous les véhicules, bateaux et aéronefs fabriqués après 2018 n’ayant pas été enregistrés au Canada.

Pour plus d’informations, téléchargez notre bulletin récent. Consultez également notre publication précédente sur le même sujet, qui résume les règles concernant les voitures visées par cette nouvelle taxe.

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Mis à jour le 20 novembre 2023

Un transfert au Canada de fonds accumulés dans un régime de retraite étranger est possible sans coût fiscal, à condition qu’il soit bien planifié.

Si vous avez vécu et travaillé à l’étranger, vous avez peut-être contribué à un régime de retraite. Par exemple, aux États-Unis, il y a le compte de retraite individuel (Individual Retirement Arrangement) et les régimes 401(k) et 403(b). Toutefois, avant de décider de rapatrier cette épargne-retraite, vous devez considérer plusieurs éléments. Il est donc important de consulter un expert en fiscalité internationale afin d’établir la stratégie la mieux adaptée à votre situation et de bien planifier le transfert.

Pourquoi rapatrier les fonds?

Il n’y a pas d’obligation de rapatrier les fonds au Canada, mais cela peut être avantageux pour diverses raisons, notamment :

  • pour simplifier la gestion de son patrimoine en consolidant toute son épargne-retraite au Canada;
  • pour éviter des complications en cas de décès (le rapatriement des fonds pourrait être complexe);
  • pour éviter l’impôt successoral américain et des frais juridiques élevés en cas de décès;
  • pour atténuer les risques liés aux fluctuations du taux de change.

Comment verser les fonds dans son REER

Lorsque vous redevenez un résident canadien, vous pouvez rapatrier une somme forfaitaire et la transférer dans votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) au Canada. Sous certaines conditions, vous disposez alors d’une déduction équivalente qui ne prend pas en compte votre maximum déductible au titre des REER.

  • La somme transférée dans votre REER doit être incluse dans votre revenu imposable au Canada, mais celui-ci peut être réduit en appliquant une déduction équivalente, comme ce serait le cas lors d’une contribution classique au REER.
  • Pour avoir droit à la déduction l’année du transfert, la contribution au REER doit être effectuée au plus tard dans les 60 jours suivant la fin de l’année du transfert du régime étranger et le transfert doit être fait au plus tard le 31 décembre de l’année au cours de laquelle vous atteignez l’âge de 71 ans (les transferts à un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ne sont pas admissibles).
  • Le transfert ne peut pas être fait au REER de votre conjoint.
  • Au Canada, vous pourriez, avec une bonne planification fiscale, récupérer jusqu’à la totalité de cet impôt étranger en demandant un crédit pour impôt étranger. Cela permettra d’éviter une double imposition, autrement dit de ne pas avoir à payer à la fois l’impôt étranger puis l’impôt canadien qui sera dû lorsque vous commencerez à retirer des fonds de votre REER.

Transfert sans impact fiscal : le cas d’un régime américain

Imaginons que vous avez un régime de retraite d’une valeur de 100 000 $ US aux États-Unis. En retirant d’un coup ces fonds pour les transférer dans votre REER au Canada, vous paierez 30 000 $ US au fisc américain (30 % de 100 000 $ US). Il vous restera 70 000 $ US à transférer. Néanmoins, vous pourrez cotiser jusqu’à 100 000 $ US à votre REER en désignant cette cotisation comme étant un transfert admissible (la déduction fiscale permise équivaut au montant total retiré de votre régime américain).

Idéalement, vous devrez donc disposer aussi de fonds provenant d’autres sources pour cotiser le plein montant autorisé, étant donné que le fisc américain aura prélevé 30 % du montant de votre régime de retraite. À noter que si vous êtes âgé de moins de 59 ans et demi au moment du retrait, vous vous exposez à devoir payer au fisc américain une pénalité pour retrait anticipé de 10 % sur le montant retiré.

Pour obtenir un impact fiscal nul, il faut pouvoir réclamer le crédit d’impôt étranger le plus élevé possible afin de récupérer l’impôt payé aux États-Unis et d’éviter une double imposition. Cela exige d’avoir suffisamment d’autres revenus à déclarer au Canada.

Versements périodiques à la retraite

Une autre solution serait de laisser vos fonds à l’étranger jusqu’à votre retraite et de faire les décaissements prescrits par les règles fiscales grâce à des retraits périodiques.

  • Avec cette méthode de retraits par tranches, vous ne pouvez pas verser les montants dans votre REER au Canada, à moins de disposer de droits de cotisation.
  • Les sommes retirées s’ajoutent à votre revenu imposable au Canada.
  • Au Canada, vous pourriez récupérer, le cas échéant, le montant de l’impôt étranger payé en réclamant un crédit pour celui-ci dans votre déclaration de revenus.

Quelle que soit la solution choisie, il y a plusieurs autres éléments importants à considérer pour que l’impact fiscal soit nul et pour éviter la double imposition. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir établi une bonne planification fiscale avec un expert avant même de commencer à transférer les fonds de votre régime de retraite étranger.

Vous avez des questions? Notre équipe d’experts en fiscalité internationale vous offre tout l’accompagnement nécessaire pour vous aider à choisir et à mettre en œuvre la stratégie fiscale la plus avantageuse. Communiquez avec nous pour discuter avec l’un de nos spécialistes.

Cet article a été écrit en collaboration avec Julie Barma, conseillère principale en fiscalité.

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Clara Demers
Directrice principale | Conseil en management

Mis à jour le 16 novembre 2023

De tout temps, la mobilisation a été un enjeu important pour les entreprises. En contexte de télétravail, on doit redoubler d’efforts pour la nourrir.

Comme le mode de travail hybride, alternant télétravail et présentiel, va perdurer, les entreprises doivent se pencher sur ce qui les caractérise et s’assurer de créer un environnement accueillant et stimulant pour leur personnel, même à distance.

Dans un tel contexte, comment développer l’engagement et l’appropriation de la culture d’entreprise par l’employé? Nous vous proposons un tour d’horizon, en quatre étapes, des forces sur lesquelles vous appuyer.

1. Prenez du recul pour comprendre et valider votre culture d’entreprise

Dans un premier temps, questionnez-vous sur les valeurs véhiculées et l’expérience vécue dans votre entreprise. Par exemple :

  • Quelle est votre mission?
  • Quelles sont vos valeurs?
  • Quelle est votre philosophie de gestion?
  • Quelles sont vos pratiques en ressources humaines?
  • Quels types d’activités retrouvez-vous dans votre entreprise?

Ensuite, demandez-vous si ces valeurs et ces façons de faire sont bien incarnées et si elles correspondent toujours aux aspirations de l’entreprise. Une culture doit s’adapter pour répondre aux besoins en évolution des clients et des travailleurs. De plus, vous devez vous assurer que ce qui se vit au quotidien dans votre organisation reflète bel et bien votre mission et les valeurs que vous mettez de l’avant dans votre image de marque.

Si vous vendez une culture à un nouvel employé, mais que la réalité est tout autre, il y a de fortes chances que celui-ci ne reconnaisse pas ce que vous aviez promis au départ. Vous ne voulez pas dépenser vos ressources humaines et financières dans un processus inefficace et c’est d’autant plus vrai en cette période de pénurie de main-d’œuvre.

2. Identifiez ce qui vous distingue

Dressez la liste de ce qui vous distingue de vos compétiteurs et définissez votre ADN. Vous trouverez sur cette liste des éléments tels que :

  • les conditions de travail;
  • le climat interne;
  • les pratiques de gestion;
  • les relations entre collègues et gestionnaires;
  • les activités et célébrations.

Prenez quelques heures pour rencontrer vos plus anciens employés et tenter de connaître les raisons qui contribuent à leur rétention. Ils ont le potentiel de devenir vos meilleurs ambassadeurs pour ainsi créer une expérience-employé à l’image de votre culture actuelle et de votre ADN.

Finalement, dressez une liste des éléments qui amènent vos employés à quitter l’organisation et revisitez vos pratiques de gestion des ressources humaines par un bon diagnostic et un sondage de climat organisationnel.

3. Revisitez vos pratiques d’intégration des nouveaux employés

L’intégration d’un nouvel employé est trop souvent sous-estimée. En effet, c’est une pratique de fidélisation et de mobilisation très importante dans le cycle de l’expérience-employé. Le moment où celui-ci arrive dans l’entreprise, la façon de l’accueillir dès sa première minute, la rencontre avec son gestionnaire et l’image et le sentiment que vous lui laisserez seront des précurseurs de son engagement ou de son désengagement.

Ne sous-estimez pas l’impact d’une intégration bien réfléchie et adéquatement planifiée. Dans le cadre du mode de travail hybride, on suggère de planifier une intégration en présentiel, au bureau et avec les collègues dans la mesure du possible. Après, les formations liées au poste ou au contexte organisationnel pourront se réaliser à distance. On pense ici aux formations concernant la santé et sécurité au travail, les politiques et règlements, les tâches et procédures, les outils informatiques, etc.

Trouvez des façons personnalisées d’accueillir le nouvel employé et de créer un sentiment d’appartenance à sa nouvelle équipe. Développez un rituel d’introduction dans l’équipe comme un lunch le midi, l’instauration d’un courriel de bienvenue, des rendez-vous d’échange entre les membres de l’équipe. Ce ne sont que quelques idées. Faites preuve de créativité pour identifier des éléments pertinents et propres à votre culture d’entreprise.

4. Favorisez les contacts, impliquez les gestionnaires et créez des évènements en lien avec votre culture d’entreprise

On reconnait trois ingrédients essentiels pour mettre en place une culture partagée dans le cadre d’une organisation hybride (télétravail et présentiel). Le premier est de développer un environnement fondé sur des relations sociales solides et sur l’apprentissage.

Le deuxième est de mettre l’accent sur les équipes de travail pour bâtir une culture forte et un sentiment d’engagement.

Finalement, il faut raffiner les fondements de la culture organisationnelle pour, par exemple, l’arrimer davantage aux développements sociaux.

Pour ce faire, le rôle de vos gestionnaires est primordial. Sans leur implication dans la transmission et l’intégration de vos valeurs et de la culture d’entreprise, et sans leur désir de développer le sentiment d’appartenance auprès des nouveaux employés, il vous sera difficile de développer l’engagement envers votre travail.

Vos gestionnaires sont des acteurs clés pour créer des relations de collégialité entre les employés qui évoluent dans une organisation de travail hybride. Ils sont les catalyseurs dans la réalisation de projets en commun entre les différents employés et dans l’intégration des collègues à distance.

Que ce soit pour optimiser vos performances ou pour répondre aux besoins des clients, travailler sur un projet commun porteur de sens favorise le développement de l’esprit d’équipe et le sentiment d’appartenance à l’organisation.

Ne manquez plus votre chance de fidéliser vos employés, une fois que vous avez réussi à les attirer. Aidez-les à traverser l’écran et à s’approprier vos valeurs et votre culture d’entreprise en misant sur ce que vous avez de mieux : votre ADN et votre richesse humaine.

25 Nov 2021  |  Écrit par :

Clara Demers est experte en conseil en management au sein de Raymond Chabot Grant Thornton....

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Jean-François Boudreault
Vice-président et directeur général - AURAY Leadership | Conseils en ressources humaines

Mis à jour le 20 novembre 2023

Les progrès technologiques, sociaux et environnementaux incitent les organisations à revoir leurs critères d’embauche. Quels sont les plus importants?

Déjà aux prises avec des enjeux de main-d’œuvre, les employeurs sont également touchés par les changements qui s’effectuent au sein de nos sociétés, les obligeant à repenser leur manière de faire et à s’organiser différemment à l’aide de leurs ressources internes.

Dans un tel contexte, certains atouts sont davantage mis en valeur au sein du personnel. Afin d’aider les organisations à adapter leur approche, à conserver une longueur d’avance et à assurer stabilité et prospérité dans un marché hautement compétitif, nous avons défini les cinq compétences à favoriser dans le processus de recrutement et de formation d’employés.

1. Adaptabilité et résolution de problèmes complexes

Dans un monde en constante évolution, la capacité à s’adapter est plus importante que jamais. Les dirigeants d’entreprise, les gestionnaires et les employés de première ligne doivent reconnaître mais aussi anticiper les changements soudains, prendre des mesures immédiates et proposer des solutions viables pour surmonter les obstacles.

La pandémie a été un révélateur. Elle a démontré que la pensée adaptative est cruciale à la pérennité des affaires. Une majorité des commerces de détail se sont numérisés (commande en ligne, site transactionnel) pour continuer de servir leurs clients, et de nombreuses entreprises ont dû jongler du jour au lendemain avec des employés en télétravail. Une réponse aussi rapide face aux changements externes leur a permis non seulement de stabiliser leurs activités à court terme, mais aussi de prospérer à long terme. Acquérir et développer des compétences en lien avec la capacité d’adaptation peut vous aider à surmonter les difficultés, à continuer d’avancer et à prospérer malgré tous les défis.

2. Intelligence collaborative et communicationnelle

L’intelligence sociale représente un ensemble de capacités diverses qui déterminent les interactions sociales au travail ou à la maison. On parle ici de la capacité à comprendre le comportement des autres, son propre comportement et la capacité d’agir dans certaines conditions. En outre, l’intelligence sociale est directement liée à la communication et à l’empathie, les compétences générales les plus demandées aujourd’hui.

Une communication efficace entre les employés a toujours fait partie intégrante d’une collaboration d’équipe réussie. Aujourd’hui, avec le télétravail qui prend davantage de place, il est vital pour les entreprises d’assurer une collaboration virtuelle suffisante. Par conséquent, elles devront promouvoir et encourager l’intelligence sociale parmi leurs équipes afin d’améliorer la cohésion et atteindre les objectifs souhaités.

3. La pensée critique

Comme nous vivons sans cesse des transformations de tout genre, une des compétences les plus recherchées sur le marché du travail est sans nul doute la pensée critique. Cette aptitude permet d’analyser et de classer les informations importantes de manière objective. Certains employeurs pensent qu’un employé devrait accepter et exécuter toutes les tâches et décisions sans jamais se questionner ou faire objection. Au contraire, l’employé doit être en mesure de comprendre le but ou l’objectif d’une action, faire preuve d’objectivité face au moyen choisi et remettre en question certaines décisions ou actions s’il juge qu’il serait plus efficace de faire autrement.

Devant cette quantité phénoménale d’informations que nous absorbons, il est important de savoir exercer son esprit critique. Cette compétence se trouve à la base de l’innovation et est directement liée à la capacité à résoudre des problèmes. Lorsqu’elle est correctement cultivée et utilisée au travail, elle peut aider les équipes à surmonter les obstacles et à atteindre les objectifs fixés.

4. L’intelligence émotionnelle

Vos ressources humaines sont au cœur de toute transformation réussie, qu’elle soit technologique, organique ou autre. Il n’y a pas si longtemps, les critères de recrutement étaient basés quasi exclusivement sur les aptitudes intellectuelles acquises et le savoir-faire technique. L’employeur privilégiait les personnes qui présentaient de bons résultats académiques et qui possédaient de l’expérience dans leur domaine d’affaires. Sans toutefois négliger ces deux compétences, l’attention est désormais davantage orientée vers les qualités personnelles.

En interdépendance avec l’intelligence rationnelle qui analyse les informations reçues, l’intelligence émotionnelle permet d’orienter ses pensées et son comportement en fonction de ses propres émotions et de reconnaître celles des autres pour ainsi favoriser les relations et le travail d’équipe. L’intelligence émotionnelle favorise également la capacité à prendre du recul dans diverses situations, permettant ainsi de trouver une réponse adaptée et efficace. Ceux qui possèdent et maîtrisent cette dimension gèrent plus facilement les conflits et les situations difficiles, créent des liens et communiquent plus facilement, gèrent mieux leur niveau de stress et gagnent plus naturellement le respect de leurs pairs.

5. L’intelligence créative

Pour demeurer compétitive, une entreprise doit faire preuve d’innovation. Pour ce faire, elle a besoin de collaborateurs capables de se projeter, de proposer des idées et solutions novatrices. L’intelligence créative permet de résoudre des problèmes complexes, d’évoluer avec les besoins de la clientèle et même d’adopter des propositions inédites et de saisir les occasions d’affaires qui se présentent.

Les individus dotés de cette compétence ne se contentent pas de ce qui a été fait auparavant, mais font preuve d’une imagination féconde et porteuse. Cette aptitude se caractérise par une propension à :

  • avoir une vision élargie;
  • réfléchir autrement, sortir des sentiers battus;
  • créer des liens entre les idées, les personnes et les projets;
  • s’adapter;
  • proposer des solutions non conventionnelles;
  • être proactif.

Les entreprises qui savent intégrer des individus dotés de ces qualités dans leur équipe se démarquent de leurs compétiteurs, surtout si elles exercent leurs activités dans un secteur hautement concurrentiel ou au sein de marchés saturés.

Plusieurs bouleversements transforment actuellement la nature du travail et la façon de faire des affaires. Les organisations qui miseront sur le développement de leurs ressources ou qui recruteront des employés aux qualités diverses en sortiront évidemment plus fortes. Pour plusieurs types d’emploi, les compétences dites « soft skills », telles que le savoir-être, priment désormais sur le savoir-faire. Les qualités humaines, plus encore que les qualités techniques, sont devenues indispensables pour séduire un futur employeur, exceller en management ou même réussir son parcours professionnel.

Pour apprendre à reconnaître ces compétences chez les individus et les développer au sein de votre organisation, faites-vous accompagner par un expert. Communiquez avec notre équipe si vous avez besoin de plus d’informations.

18 Nov 2021  |  Écrit par :

Jean-François Boudreault est expert en recrutement au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

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