07 Mar 2019
Louise Martel
Associée | B.A.A, C.R.I.A. | Conseils en ressources humaines

La Journée internationale des femmes, le 8 mars, est l’occasion de faire le point : qu’en est-il de la représentation des femmes au sein des postes de haute direction?

Selon Louise Martel, associée en ressources humaines, si la situation actuelle ne reflète pas encore les ambitions affichées quant à la propension des femmes à occuper des postes de haute direction, la balance devrait s’équilibrer dans un avenir assez proche. Mieux, les entreprises seraient plus enclines à recruter des femmes pour occuper les plus hautes fonctions hiérarchiques.

D’après plusieurs études, le Canada figure parmi les chefs de file en ce qui concerne l’égalité entre l’homme et la femme. Le Québec se positionne d’ailleurs parmi les sociétés les plus égalitaires de la planète. Toutefois, même si diverses études abondent dans ce sens, comme la récente étude publiée par Grant Thornton International (disponible en anglais seulement), « Women in business: building a blueprint for action », il est important de nuancer ce constat avec les données ci dessous.

Rôles occupés par des femmes :

  • 34 % sont des directrices financières (CFO);
  • 20 % sont des directrices générales du marketing (CMO);
  • 18 % sont des chefs de l’exploitation (COO);
  • 16 % sont des directrices des systèmes d’information (CIO);
  • 15 % sont des présidentes-directrices générales;
  • 7 % sont des associées.

Ce qui est frappant dans ces chiffres, c’est que le pourcentage de femmes occupant des postes de haute direction diminue au fur et à mesure que nous évoluons dans la hiérarchie. Pourtant, les femmes sont tout aussi ambitieuses que les hommes.

Ce plafond de verre qui empêcherait les femmes de progresser vers les hautes sphères s’explique principalement par des phénomènes structurels archaïques qui sont encore présents au sein de nos sociétés. Par exemple, le traditionnel réseautage dans lequel la femme n’est que très peu représentée, tout comme la difficile articulation du travail et de la famille, viennent freiner l’ascension des femmes.

A contrario, un homme a trois fois plus de chance qu’une femme de passer d’un poste de directeur à celui de vice-président. C’est peu dire que la route est encore longue avant d’atteindre la pleine parité entre les sexes.

Autre donnée qui vient ternir le tableau : on note que depuis les vingt dernières années, il n’y a eu aucun progrès notable réalisé en matière de parité et que si les choses restent en l’état, il faudrait possiblement plus de trente ans pour combler les écarts entre les sexes.

Un vent nouveau souffle sur le profil des dirigeants de demain

Qu’il s’agisse des secteurs public, parapublic et même privé, les entreprises souhaitent embaucher des femmes à des postes de haute direction. Nombreuses sont les entreprises qui se préparent aux dirigeants de demain. La prochaine génération de leaders sera très éclectique et la femme y sera plus que jamais présente. Cette prise de conscience vers la mixité pousse les entreprises à revoir leur positionnement et à prendre en compte le fait que leur leader de demain sera possiblement une femme.

La diversité, c’est bon pour les affaires

La représentation féminine au sein même des conseils d’administration favoriserait une rentabilité accrue des entreprises. Bien que le lien de cause à effet ne soit pas prouvé, certains experts avancent l’explication suivante : la diversité des expertises, des cultures et des points de vue aurait pour effet d’améliorer la qualité des échanges sur des enjeux de société et, par conséquent, entraînerait de meilleures prises de décision.

Les femmes apportent des compétences complémentaires à celles des hommes autour d’une table. De manière générale, les femmes sont plus objectives lorsqu’elles doivent prendre une décision. Elles se baseront sur une méthodologie qui répondra aux besoins de l’entreprise. Elles savent prendre du recul et ont une certaine habileté à se remettre en question, ce qui favorise l’innovation. Plusieurs études démontrent qu’une mixité homme-femme au sein d’un conseil d’administration aurait une incidence considérable sur la croissance des entreprises.

Des comportements en évolution

En quelques années, les comportements et les perceptions de la gent masculine ont grandement évolué. Ce n’est pas sans rappeler le récent mouvement social #MeToo qui a mis en lumière toute l’étendue du problème du rapport relationnel qu’entretenaient les hommes avec les femmes. Ces prises de conscience collective n’ont pas échappé aux entreprises.

On se rend compte que certains acteurs du milieu économique commencent à adopter des nouvelles mesures, comme décider d’aménager les heures de travail, pour attirer des femmes qui désirent bâtir leur carrière, mais aussi entretenir leur vie familiale.

Quelles actions doivent mettre en place les entreprises?

Les entreprises doivent endosser leurs responsabilités et jouer un rôle clé dans cette initiative. Cela doit se refléter dans la culture d’entreprise et être véhiculé par celle-ci. Elles doivent soutenir le talent féminin à l’interne, faire des rencontres de sensibilisation avec les hauts gestionnaires, se doter d’objectifs d’affaires quantifiables et mettre en place des mesures pour aider les femmes à exploiter leur plein potentiel et faire avancer leur carrière à l’interne. Le mentorat peut être l’un de ces outils.

Les prochaines années s’annoncent passionnantes pour la place de la femme au sein des plus hautes sphères de l’entreprise. Si les entreprises mettent en pratique certaines mesures, la représentativité des femmes à des postes de niveaux supérieurs devrait s’améliorer. Néanmoins, les femmes doivent surmonter certaines idées reçues et apprendre à se mettre de l’avant plus que jamais, car de belles occasions d’affaires leur tendent les bras.

07 Mar 2019  |  Écrit par :

Louise Martel est associée au sein de Raymond Chabot Grant Thornton. Elle est votre experte en...

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06 Mar 2019
Christian Menier
Associé | CPA, M. Fisc | Fiscalité

Pour la période des déclarations de revenus, un article du magazine Protégez-vous recense les principaux crédits et déductions auxquels ont droit les propriétaires.

Ces crédits et déductions concernent l’achat ou la vente de propriétés, les rénovations et les revenus de location.

Christian Menier, associé en fiscalité chez Raymond Chabot Grant Thornton, a contribué à cet article par ses judicieux conseils, notamment en rappelant aux nouveaux propriétaires qu’il est important de faire la réclamation ou d’informer leur comptable de leur nouveau statut.

« Aussi surprenant que cela puisse paraître, certains clients oublient de nous dire qu’ils sont devenus propriétaires. C’est en constatant qu’ils ont changé d’adresse que nous l’apprenons. »

M. Menier explique aussi qu’il existe deux mesures intéressantes pour les nouveaux propriétaires : le montant pour l’achat d’une habitation au fédéral et, depuis 2018, le crédit d’impôt pour l’achat d’une première maison au provincial. Les conditions d’admissibilité sont similaires à celles du Régime d’accession à la propriété (RAP), c’est-à-dire que vous ne devez pas avoir été propriétaire au cours des quatre années précédant la transaction.

M. Menier souligne que ces mesures fiscales permettront de couvrir une certaine partie des frais en lien avec l’achat d’une propriété : frais de mutation (taxe de bienvenue), frais d’inspection, notaire, déménagement, etc.

Consultez l’article dans le magazine Protégez-vous (réservé aux abonnés).

Pour vous aider à remplir vos déclarations de revenus, consultez le Planiguide fiscal en ligne.

Pour avoir l’aide d’un professionnel, utilisez notre service impo.ca, un service comptable en ligne disponible toute l’année pour les particuliers. Entrez vos données rapidement, en tout temps, et laissez nos professionnels faire les calculs pour vous.

Rappelons que la date limite pour produire vos déclarations de revenus est le 30 avril 2019.

07 Mar 2019  |  Écrit par :

Christian Menier est associé au sein de Raymond Chabot Grant Thornton. Il est votre expert en...

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27 Fév 2019

Le dossier Les Grands de la comptabilité 2019, publié par Les Affaires en février, montre que Raymond Chabot Grant Thornton garde le cap de la croissance et continue de renforcer sa position dans le marché.

Une « poursuite agressive » du virage technologique

Encore cette année, la firme a maintenu sa progression, notamment grâce à deux acquisitions importantes : Laberge Lafleur Brown, permettant à la firme d’ouvrir un deuxième bureau à Québec, et la société FPM360. Cette dernière est spécialisée en services-conseils centrés sur la fonction finance et marque, selon Les Affaires, la « poursuite agressive » du virage numérique de Raymond Chabot Grant Thornton.

« Nous sommes ravis d’avoir acquis l’expertise et les outils technologiques de FPM360, se réjouit Emilio Imbriglio, président et chef de la direction. L’arrivée de cette cinquantaine de professionnels d’envergure double presque la taille de notre équipe dans ce domaine. »

Dans la même veine, la Banque Nationale et la BDC ont commencé à proposer la plateforme numérique Operio à leurs clients. Cette plateforme, propulsée par la filiale de Raymond Chabot Grant Thornton, offre des services intégrés en comptabilité-conseil pour PME.

Une croissance malgré la pénurie de main-d’œuvre

La rareté de la main-d’œuvre, surtout dans le domaine des TI, pousse les cabinets à revoir leurs mesures de mobilisation et de rétention des employés. Les mesures élaborées par Raymond Chabot Grant Thornton portent fruit.

« Ce n’est pas simple, mais nous réussissons à atteindre notre objectif de toujours recruter parmi les meilleurs candidats d’un secteur, » soutient Emilio Imbriglio.

Consultez le dossier Les Grands de la comptabilité dans Les Affaires (pour les abonnés au magazine).

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26 Fév 2019
Mario Morin
Associé | FCPA | Certification

Raymond Chabot Grant Thornton est fière de compter dans ses rangs un nouveau récipiendaire du prestigieux titre de Fellow (FCPA) de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec.

Mario Morin occupe la fonction de vice-président de la région de Québec et des centres urbains régionaux. À ce titre, il y joue un rôle des plus stratégiques et ce poste découle de son talent de rassembleur, de visionnaire et de gestionnaire aguerri.

Depuis ses débuts chez Raymond Chabot Grant Thornton en 1989, M. Morin s’est toujours investi pour offrir des services de qualité et viser l’excellence, ce qui lui a permis de bâtir des équipes performantes, passionnées et dévouées au service de la clientèle. Il croit en l’importance de la transparence, de la collaboration, de la transmission du savoir et de l’intelligence collective. Cette reconnaissance témoigne de son grand leadership et de son professionnalisme exemplaire.

Au-delà de son illustre carrière professionnelle, M. Morin a participé bénévolement à de nombreuses initiatives et a contribué au développement des collectivités et des acteurs qui les composent.

Ainsi, M. Morin s’illustre par ses qualités de leader inspirant, son expertise et son dévouement à faire de cette région et de nos talents une communauté distinctive : il n’est pas étonnant qu’il figure aujourd’hui parmi les récipiendaires de cette marque d’excellence.

Après la nomination de Paul Bérubé, associé au bureau d’Edmundston, à titre de Fellow en janvier dernier, M. Morin joint les rangs de la vingtaine de nos associés nommés Fellow. Une grande fierté pour Raymond Chabot Grant Thornton!

07 Mar 2019  |  Écrit par :

Mario Morin est expert en certification au sein de Raymond Chabot Grant Thornton. Communiquez avec...

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