Investisseurs, clients et gouvernements sont de plus en plus exigeants : les entreprises doivent placer le développement durable au coeur de leur modèle d’affaires.

Une étude interne récente de Grant Thornton International Business Report (IBR) met en lumière les préoccupations des entreprises en matière d’environnement et de développement durable. Quels sont les bénéfices et les mesures concrètes que les entreprises peuvent prendre en faveur d’une approche plus respectueuse de l’environnement?

Au cours de la dernière décennie, le développement durable est devenu de plus en plus important dans le monde entier. Il influence non seulement le quotidien des individus, mais aussi les politiques gouvernementales et le mode opérationnel des entreprises, ainsi que leurs stratégies d’avenir.

La pandémie qui sévit actuellement représente un défi de taille pour toutes les entreprises. Or, en dépit de la COVID-19 et de ses conséquences, jamais il n’a été aussi urgent de prendre des mesures en faveur du développement durable.

« Un consensus se dégage sur l’importance d’agir afin de préserver notre environnement. Intégrer un plan de développement durable à sa stratégie d’entreprise est devenu un incontournable pour la pérennité des organisations et pour conserver la vitalité de notre économie. Il est aussi de la responsabilité des leaders d’entreprises d’influencer toutes les parties prenantes. C’est d’ailleurs l’occasion pour les entreprises d’ici de développer de nouveaux marchés », rappelle Emilio B. Imbriglio, président et chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton.

De son côté, Linda Mannerby, responsable du développement durable à Grant Thornton Suède explique que « les entreprises qui comprennent les enjeux et les risques mondiaux, adaptent leurs modèles économiques et contrôlent leur impact commercial (positif comme négatif) ont de meilleures chances de survivre à long terme ».

Le développement durable chez les moyennes entreprises

De toute évidence, le développement durable est devenu un axe stratégique pour les entreprises de premier ordre. Conformément aux objectifs de développement durable des Nations Unies, des entreprises telles que Shell, Unilever, Microsoft, Apple et American Airlines, pour n’en citer que quelques-unes, ont récemment déclaré vouloir atteindre zéro émission nette de dioxyde de carbone au cours des prochaines décennies. L’étude d’IBR a examiné dans quelle mesure les moyennes entreprises adhèrent au développement durable.

Les résultats montrent qu’une grande partie des moyennes entreprises à travers le monde sont sensibles à cette question : un peu moins de la moitié d’entre elles (48 %) pensent que le développement durable aura un impact financier positif net sur leur activité, et un pourcentage similaire (47 %) s’attend à ce qu’une approche durable permette d’améliorer l’efficacité opérationnelle et de réduire les coûts pour leur organisation. En revanche, 43 % des répondants estiment que la réussite financière et le développement durable sont aussi importants l’un que l’autre.

Les moyennes entreprises sont manifestement conscientes de la valeur grandissante des entreprises respectueuses de l’environnement, mais les données suggèrent également que beaucoup ne savent pas comment concrétiser leur engagement en faveur du développement durable; 48 % des répondants conviennent que la plupart des entreprises de leur envergure ignorent par où commencer en ce qui concerne les évaluations de durabilité.

Autre constatation importante : les entreprises des marchés émergents priorisent davantage les enjeux du développement durable que leurs homologues des économies développées, et s’attendent également à des retombées financières plus favorables découlant de l’intégration du développement durable.

Pourquoi opter pour des solutions durables?

Un des facteurs clés qui incitent les moyennes entreprises à faire du développement durable un principe stratégique directeur est le potentiel de croissance que ce type d’approche peut engendrer.

L’une des principales motivations qui poussent les entreprises à intégrer le développement durable à leur stratégie est la recherche d’investissements. En effet, d’année en année, les investisseurs du monde sont de plus en plus nombreux à investir en fonction de paramètres liés au développement durable. Nombre d’investisseurs et de banques recourent également au développement durable pour évaluer l’approche d’une entreprise en matière de gestion des risques.

Cela pourrait être l’un des facteurs qui expliquent que les entreprises des économies émergentes sont plus susceptibles de privilégier le développement durable.

Au gouvernement du Québec, un projet de loi serait en cours d’élaboration avec l’objectif d’introduire des critères écologiques dans ses futurs appels d’offre, selon ce qu’aurait mentionné récemment la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel. Ces critères restent à définir, mais il s’agit là d’un indicateur supplémentaire que l’environnement est un enjeu dont les entreprises doivent tenir compte dès maintenant dans leur stratégie de croissance. Cet élément devient incontournable pour une organisation afin de demeurer compétitive.

L’initiative du gouvernement vient faire écho au Plan pour une économie verte 2030 présenté en mars 2021 et qui confirme un consensus sur l’importance d’agir afin de préserver notre environnement et, par ricochet, conserver une économie viable.

Le fait d’intégrer le développement durable à sa stratégie d’entreprise favorise également l’innovation et, par conséquent, la croissance de l’entreprise, explique Katerina Katsouli, directrice de l’ESG et du développement durable à Grant Thornton Grèce. « L’innovation stimule les ventes et contribue fortement à la croissance des entreprises. » Les entreprises socialement et écologiquement responsables peuvent établir un point de différenciation clair au niveau de la marque, ce qui les protège des concurrents moins coûteux. « Ces entreprises ont également beaucoup à gagner en termes de réputation. Elles parviennent mieux à établir une relation de confiance avec les parties prenantes, à obtenir des recommandations volontaires de la part des clients et à se protéger des scandales, des défis réglementaires et des autres atteintes à la réputation. »

Les conséquences de la démarche axée sur le développement durable

Tandis que la tendance vers le développement durable gagne du terrain, explique Emma Verheijke, partenaire-conseil en matière de développement durable et d’impact à Grant Thornton Pays-Bas, les entreprises ne peuvent tout simplement pas se permettre d’être à la traîne.

« Ce que nous constatons aux Pays-Bas et dans toute l’Europe, c’est que de plus en plus de facteurs viennent accélérer cette transition, des finances et des employés aux règles des adjudications publiques, en passant par les impressions des clients. Si vous refusez cette transition et que vous ne vous engagez pas dans le développement durable, votre entreprise pourra-t-elle se montrer à la hauteur de l’avenir? Serez-vous encore debout dans cinq ans? »

« Je ne suis pas certaine que ce concept soit encore bien ancré, et je crois que beaucoup d’entreprises ne tarderont pas à faire les frais de leur retard quant à cette transition. Le développement durable ne relève plus d’un gentil projet marginal : il fait partie intégrante de la stratégie de base d’une entreprise. Il touche vos risques, vos occasions d’affaires, votre planification à long terme, la façon dont vous traitez votre personnel, vos ressources, vos fournisseurs, sans oublier la demande des consommateurs. Les entreprises qui comprennent cela et qui anticipent ces enjeux sont celles qui auront le plus de valeur demain », ajoute Emma Verheijke.

En effet, selon l’IBR, près des deux tiers (61 %) des moyennes entreprises considèrent que les tendances mondiales en matière de développement durable exigeront de modifier fondamentalement les modes de fonctionnement dans leur secteur.

« Devenir plus écologique en matière de gestion des ressources a pour conséquence indirecte de gagner en efficacité et de réduire les coûts. Par exemple, lorsque vous faites l’effort de réduire la quantité de matériaux utilisés ou de chercher des solutions pour limiter le gaspillage », ajoute Valentina Yakhnina, responsable du développement durable chez Grant Thornton Israël.

Les obstacles à la mise en place d’un système plus respectueux de l’environnement

Pour bien des moyennes entreprises, l’investissement financier nécessaire à la mise en œuvre d’un programme de développement durable est un obstacle majeur, obstacle qui s’est aggravé avec les pressions financières liées à la COVID-19.

Selon Julia Höglund, conseillère en développement durable chez Grant Thornton Suède : « Le plus grand défi est le court terme. Même sans le vouloir, nous baignons dans un système où la pression est forte pour atteindre des objectifs financiers trimestriels, et cela demeure le moteur du changement au sein des entreprises. En général, les clients nous interrogent quant aux bénéfices liés à leur investissement. Il est quelquefois difficile de répondre à cette question sur le plan financier, puisqu’elle dépend d’un grand nombre de facteurs mondiaux et de facteurs de consommation. En revanche, nous pouvons mesurer les bénéfices des activités ESG (environnementales, sociales et de gouvernance), qui peuvent avoir un impact positif sur les résultats financiers généraux. »

Déterminer la valeur

Sue Almond, responsable mondiale de la certification chez Grant Thornton, indique que les résultats de l’IBR, qui ont révélé que nombre d’entreprises associent étroitement le développement durable et les résultats financiers, sont très prometteurs. « Les résultats financiers de l’entreprise sous-tendent sa propre durabilité. Ainsi, si les actions en faveur du développement durable sont clairement reliées aux résultats financiers généraux, vous pouvez faire ce constat désormais incontournable en affaires que c’est par ces actions qu’on gagne les cœurs et les esprits », explique-t-elle.

Markus Hakansson, responsable du conseil en matière de développement durable chez Grant Thornton Suède, ajoute : « En tant qu’entreprise, votre capacité à créer de la valeur ne repose pas uniquement sur des facteurs financiers. Les facteurs non financiers (sociaux et environnementaux) représentent 80 % de la capacité de l’entreprise à créer de la valeur et, en définitive, la valeur, c’est de l’argent. Or, cette valeur, le savoir des employés ou le capital structurel, peut demeurer dans l’entreprise pendant de nombreuses années avant de se transformer en trésorerie. La compréhension de ce concept de développement durable peut être un problème pour le conseil d’administration et les propriétaires ».

Premiers pas vers le développement durable

Selon Julia Höglund, la clé pour déterminer les objectifs de durabilité d’une entreprise est de créer un dialogue avec les parties prenantes. « Le but est de découvrir ce que les parties prenantes attendent réellement », explique-t-elle. « Ces parties prenantes comprennent les investisseurs, les créanciers, les clients, les employés et le grand public. »

Selon l’IBR, 49 % des moyennes entreprises s’attendent à subir plus de pression de la part de leurs employés actuels et futurs pour devenir plus environnementalement responsables dans l’année à venir, tandis que 55 % s’attendent à subir plus de pression de la part de leurs clients.

Parallèlement, selon Linda Mannerby, les entreprises doivent évaluer leur position actuelle vis-à-vis de l’environnement et de la société.

« Il faut comprendre où se trouvent les impacts positifs et négatifs », explique-t-elle. « Un des moyens les plus simples consiste à cartographier votre chaîne de valeur : ce type d’analyse d’impact peut vous aider à atteindre les membres du conseil d’administration, à les sensibiliser et à identifier les risques. »

« Dès le départ, les entreprises doivent être claires quant à leurs intentions en matière de développement durable, explique Emma Verheijke. S’agit-il de conformité, de communication, de financement, d’attirer et de retenir les employés, ou de toutes ces réponses? C’est ce qui va dicter la direction que vous allez prendre. »

Une fois les objectifs et les domaines d’impact significatifs établis, les entreprises peuvent décider des rapports et des cadres d’évaluation qui leur conviennent le mieux, ajoute-t-elle, plutôt que d’avancer de façon aléatoire.

Le développement durable au centre de la stratégie

En définitive, selon Markus Hakansson, les questions de durabilité devraient être placées au centre de toutes les décisions prises en entreprise. « Il ne s’agit pas seulement d’intégrer le développement durable dans le modèle d’entreprise, mais également dans la stratégie, les tactiques et les activités de cette dernière », explique-t-il.

« Idéalement, chaque décision au niveau tactique, opérationnel et stratégique devrait être prise sur la base du bilan sur trois plans : en tenant compte de son impact environnemental, social et financier. »

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Ce premier budget du gouvernement libéral minoritaire et de la première ministre des Finances du Canada s’inscrit dans une volonté de relance économique… et verte!

À l’aube d’une probable élection générale, la ministre des Finances, l’honorable Chrystia Freeland, maintient ouvertes les vannes de l’aide économique avec un plan de relance de 100 G$ sur trois ans, sans pour autant prévoir de mesures à court terme visant à assainir les finances publiques.

Cela se traduit par de nombreux investissements importants où plusieurs contribuables trouveront leur compte, notamment les PME, moteurs économiques au pays.

Stimuler la reprise : quelques mesures phares

Subventions d’urgence aux entreprises

Parmi les mesures touchant les entreprises, notons la prolongation, jusqu’au 25 septembre 2021, de la Subvention salariale d’urgence du Canada, de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer et de la mesure de soutien en cas de confinement. En plus de la prolongation déjà annoncée du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, ces prolongations représentent un soutien supplémentaire de 12,1 G$.

Programme d’embauche pour la relance économique

De plus, le gouvernement crée un nouveau Programme d’embauche pour la relance économique, qui s’étendra de juin à novembre 2021 et offrira 595 M$ pour permettre aux entreprises de réembaucher plus facilement les travailleurs qu’elles ont dû congédier ou pour en embaucher de nouveaux.

Programme canadien d’adoption du numérique

Afin de soutenir quelque 160 000 PME canadiennes à investir dans les nouvelles technologies et l’innovation, le fédéral injecte 4 G$. Le Programme canadien d’adoption du numérique permettra également aux entreprises de bénéficier des conseils et de l’aide dont elles ont besoin pour tirer pleinement parti de ces nouvelles technologies. Le programme permettra de former 28 000 Canadiens – une communauté technologique canadienne – et de les intégrer aux PME.

Accélérateur zéro net

En matière de relance verte, le présent budget propose un investissement sans précédent de 5 G$ sur sept ans, à compter de 2021-2022, dans l’accélérateur zéro net. Cette somme s’ajoute aux 3 G$ déjà annoncés par le gouvernement visant à soutenir encore plus d’entreprises à investir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Quelques mesures fiscales

Sur le plan fiscal en matière de déduction pour amortissement des entreprises, le budget vient autoriser la passation en charges immédiate d’investissements admissibles de sociétés privées sous contrôle canadien jusqu’à concurrence de 1,5 M$, et ce, pour chacune des trois prochaines années. Ces déductions plus importantes aideront 325 000 entreprises à faire des investissements essentiels et à réaliser des économies totales de 2,2 G$ au cours des cinq prochaines années.

Taxe sur les services numériques et sur les biens de luxe

Le budget propose également d’instaurer une taxe sur les services numériques, afin que tous paient leur juste part. Cette taxe de 3 % serait applicable aux revenus tirés des services numériques qui dépendent des contributions en données et en contenu canadiens. Cette mesure permettrait de tirer 3,4 G$ en recettes sur cinq ans, à compter de cette année.
Une nouvelle taxe de luxe voit le jour. Elle s’appliquera sur l’achat de voitures et d’avions privés d’une valeur de plus de 100 000 $ et sur l’achat de bateaux de plaisance d’une valeur supérieure à 250 000 $. Cela devrait rapporter 604 M$ en recette fiscale au gouvernement sur cinq ans.

Finances publiques : état et perspectives

Le déficit 2020-2021 se chiffre maintenant à 354,2 G$, alors qu’il devrait atteindre 154,7 G$ au terme de l’année financière 2021-2022. Le retour à l’équilibre budgétaire n’est pas prévu à moyen terme et le déficit prévu pour l’année financière 2025-2026 pourrait s’établir à 30,7 G$, soit légèrement en deçà du déficit prépandémie qui se chiffrait à 39,4 G$, en mars 2020. La dette fédérale passerait de 1 079 G$ à 1 411  G$ d’ici 2026.

Rappelons que Raymond Chabot Grant Thornton avait recommandé, dans ses soumissions prébudgétaires, des mesures fiscales audacieuses, applicables temporairement, visant à accélérer l’encaissement d’impôts latents, à des taux moindres, qui permettraient entre autres au gouvernement fédéral d’aller chercher des revenus supplémentaires à très court terme, sans augmenter les taxes et les impôts des contribuables canadiens. Ces sommes pourraient être allouées évidemment à la réduction de la dette pandémique.

Pour en savoir plus sur les mesures fiscales annoncées dans le budget fédéral 2021, consultez notre bulletin.

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Michel St-Arnaud
Associé | CPA | Certification

La pandémie aurait pu avoir des impacts catastrophiques sur les concessionnaires automobiles, mais le constat est tout autre.

Contrairement aux prévisions du début de la pandémie, où l’on croyait que les concessionnaires automobiles au Québec éprouveraient des difficultés financières, plusieurs concessionnaires ont plutôt affiché des résultats financiers supérieurs, et ce, excluant les subventions salariales qui leur ont été octroyées. Même les concessionnaires qui étaient en difficulté au départ ont finalement été performants.

Cette performance financière démontre à quel point les tendances des consommateurs ont changé pendant la pandémie. Le télétravail, les inquiétudes de distanciation sociale dans les transports en commun et les ventes en ligne semblent stimuler les intentions d’achat au Québec. Ces changements dans le comportement des consommateurs amènent les concessionnaires automobiles à revoir leur plan stratégique pour être prêts à saisir de nouvelles occasions d’affaires.

Achat en ligne et transformation numérique

Les problèmes d’approvisionnement liés à la pandémie ont toutefois causé des soucis aux concessionnaires. Au Québec et au Canada, ils ont connu une baisse de leurs ventes de véhicules neufs. Malgré tout, la vente de véhicules usagés, elle, a connu une forte augmentation au cours de la dernière année, grâce, notamment, au commerce en ligne.

Dans les dernières années, les concessionnaires automobiles ont vu croître fortement leurs ventes par l’entremise du commerce électronique. Entre 2016 et 2019, les ventes en ligne ont augmenté de 168 % pour atteindre 161,3 M$. D’ailleurs, l’achat d’un véhicule pourra bientôt se faire entièrement en ligne au Québec. Le gouvernement est sur le point d’autoriser la signature électronique de l’acte de vente par Internet.

Les consommateurs ont modifié leur comportement et favorisent de plus en plus l’achat en ligne, même pour des items coûteux comme une automobile. La vente en ligne de véhicules neufs et usagés s’est imposée pendant la pandémie, ce qui a accentué le besoin de transformation numérique pour les concessionnaires. Les habitudes d’achat en ligne risquent de demeurer, même lorsque la pandémie sera derrière nous.

L’innovation stratégique et technologique fait partie des solutions que les dirigeants de concessionnaires automobiles doivent mettre de l’avant pour assurer la pérennité de leur commerce. Il devient essentiel de proposer aux consommateurs des outils qui leur permettent de gagner du temps et de faciliter leur expérience d’achat. Les concessionnaires automobiles doivent se distinguer et anticiper les besoins de leur clientèle, et une planification flexible leur permettra de s’ajuster aux désirs mouvants des consommateurs.

De belles occasions de vente et d’achat

Avant la pandémie, plusieurs propriétaires qui n’avaient pas de relève hésitaient à vendre et se demandaient si c’était le bon moment pour le faire. Les résultats financiers supérieurs de la dernière année pour plusieurs concessionnaires automobiles au Québec ont stimulé l’achat et la vente. Il y a maintenant plusieurs occasions d’affaires dans ce marché.

Par ailleurs, malgré la pandémie, on observe une hausse de transactions entre concessionnaires au Québec : 22 transactions recensées entre septembre 2019 et septembre 2020, comparativement à 16 l’année précédente.

Si vendre votre concession est dans vos plans, il est important de planifier adéquatement cette étape. Le processus de vente est complexe et devrait faire l’objet d’une démarche réfléchie. Ce processus requiert un investissement important de temps et d’efforts pour une transaction réussie, au meilleur prix possible, qui favorise la durabilité de l’entreprise. Connaissez-vous la valeur de votre entreprise? Y a-t-il des mesures fiscales à considérer?

Il en va de même si vous êtes un entrepreneur qui cherche à reprendre une entreprise. Avez-vous le capital pour faire une ou des acquisitions? Avez-vous un partenaire légal et comptable pour vous appuyer lors de vos transactions et de l’élaboration d’un plan de croissance?

La pandémie aura ouvert un marché d’opportunités pour les concessionnaires automobiles et vous pouvez bénéficier de ces occasions. Afin de franchir ces étapes en toute sérénité, vous devez être bien préparé.

Les effets de la pandémie ont forcé les concessionnaires automobiles à améliorer la gestion de leurs dépenses, ce qui explique en partie la bonne performance obtenue dans la dernière année, qui vient s’ajouter à celle des années précédentes, qui était aussi positive. La situation est propice pour revoir votre structure corporative, votre organigramme et votre fiscalité pour ainsi être prêt à saisir les occasions qui se présentent pour votre concessionnaire.

15 Avr 2021  |  Écrit par :

Michel St-Arnaud est expert en certification au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

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Jean-François Boudreault
Vice-président et directeur général - AURAY Leadership | Conseils en ressources humaines

Mis à jour le 6 avril 2022

L’âge de la retraite approche pour une partie des travailleurs. Il est vital pour la pérennité des entreprises d’éviter la perte de ces compétences.

Nous assistons actuellement à un grand changement sur le marché du travail au Québec. Pour la première fois dans l’histoire, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent une majorité par rapport aux jeunes de moins de 15 ans au Canada.

Ces départs viennent accentuer le problème de la pénurie de main-d’œuvre qui sera bien présent pour les années à venir. L’une des façons d’en réduire les impacts est de planifier dès maintenant le transfert de compétences dans vos équipes. Ce transfert doit faire partie d’un plan pour contribuer à la motivation et à la rétention de vos employés.

Bien se préparer pour éviter une perte de productivité

Mieux vous serez préparés, moins le départ de ces employés expérimentés aura de conséquences néfastes. Afin d’éviter une perte de productivité qui peut mener à un ralentissement de croissance pour plusieurs entreprises, il est primordial d’élaborer un plan de transfert optimal de connaissances et de savoir-faire sous différentes formes.

Grâce à certaines stratégies de transfert, il est possible d’assurer le maintien des connaissances acquises à l’interne et ainsi demeurer compétitifs au sein de votre marché de référence.

Le plan de transfert de compétences en quelques étapes

Nous conseillons de mettre en place des processus simples et efficaces de transfert qui vous permettront de conserver votre niveau de performance au sein de l’entreprise.

Avant tout, il faut identifier, classer, modéliser et transférer les éléments d’expertise importants que vous considérez comme indispensables à la pérennité de l’entreprise.

Toutefois, ceci ne doit pas se faire au détriment de la capacité d’autonomie et d’initiative des nouveaux employés. Ce plan de transfert de compétences passe inévitablement par l’identification des connaissances propres à chaque poste et par l’évaluation des risques associés à leur perte.

Voici quelques actions clés pour vous aider à mettre en place votre plan :

  • Identifiez les postes critiques où une perte de connaissances pourrait être un enjeu majeur pour votre entreprise;
  • Définissez clairement vos objectifs et stratégies de transfert de compétences (cartographie des compétences, gestion des risques, perte de productivité, rareté de main-d’œuvre);
  • Développez et encouragez une culture de formation et des habitudes de partage de connaissances, tel que du mentorat (mentorat inversé), parrainage, coaching, etc.;
  • Investissez dans une technologie ou dans des moyens adaptés à votre réalité (plateforme virtuelle, ouvrage, communauté de pratique);
  • Reconnaissez les bons coups et encouragez vos gestionnaires à soutenir les initiatives de transfert de compétences;
  • Misez sur l’engagement et la motivation en implantant une « culture de reconnaissance ».

La culture de reconnaissance a un impact positif sur la mobilisation des équipes lorsqu’elle est vue comme une activité stratégique au sein de l’entreprise. Cette action est considérée comme étant un levier indispensable dans l’atteinte d’objectifs et peut donc être un atout important pour le succès de la mise en place du transfert de compétences.

Formez vos équipes de ressources humaines et de gestionnaires au transfert de compétences et sensibilisez-les aux enjeux et bienfaits de cette stratégie.

La transmission du cœur de l’entreprise

Si le transfert de connaissances de vos employés les plus expérimentés aux nouveaux arrivants est crucial, le processus doit aussi inclure le transfert de la culture de votre entreprise.

L’histoire, les valeurs, la mission et les clients sont des éléments importants qui favoriseront l’engagement de l’employé. En accordant de l’importance à ces éléments, l’employé aura ainsi plus de chances de perdurer dans votre organisation.

Le transfert de compétences est un puissant levier de croissance et un dispositif essentiel pour consolider tout le savoir et le patrimoine immatériel d’une entreprise. Sous-estimer une stratégie de transfert peut s’avérer risqué, car la connaissance constitue aujourd’hui l’actif stratégique de l’organisation, d’où l’importance d’être dirigés par un conseiller externe expérimenté qui saura vous aiguiller objectivement vers les meilleures pratiques adaptées à votre entreprise afin d’assurer le succès de cette transition.

La main-d’œuvre qualifiée est une denrée de plus en plus rare. La perte d’employés-clés et les départs imminents occasionnés par les changements démographiques exercent une pression supplémentaire auprès des entreprises qui doivent surmonter l’enjeu de pénurie de travailleurs.

Encourager vos équipes et vos gestionnaires à développer une culture du partage de compétences permettra à vos collaborateurs de s’épanouir et de se sentir valorisés. Votre organisation en deviendra plus agile et plus performante, ce qui favorisera l’évolution de votre entreprise.

14 Avr 2021  |  Écrit par :

Jean-François Boudreault est expert en recrutement au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

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