Mis à jour le 27 juin 2022

L’IA est un élément clé de la transformation numérique des entreprises. Connaissez-vous les mesures de soutien offertes pour concrétiser vos projets?

Votre entreprise peut compter sur différentes mesures et divers programmes d’aide pour financer son projet en intelligence artificielle.

Quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité, votre entreprise pourra trouver du financement pour des projets qui touchent aussi bien le développement, que l’intégration et la commercialisation de technologies en intelligence artificielle (IA).

L’IA est un puissant outil pour aider les entreprises à accroître leur productivité, leur efficacité et leur compétitivité, notamment grâce à l’automatisation des processus d’affaires. C’est d’ailleurs pourquoi nos gouvernements ont mis en place d’importantes initiatives pour accélérer l’adoption de l’IA en entreprise.

Appel de projets du gouvernement du Québec

Le gouvernement du Québec a lancé à la fin de 2020 un appel de projets d’innovation en IA doté d’une enveloppe de plus de 25 M$. Ce programme s’adresse aux entreprises québécoises de tous les secteurs d’activité, mais en priorité aux PME et aux entreprises en démarrage (startups). Il finance des projets pour la mise au point, la commercialisation ou l’intégration de technologies d’IA.

Surveillez les dates de tombée en 2022 et 2023 pour déposer une demande.

Le programme comprend trois volets :

  • 1. Projets d’innovation des startups, pour les entreprises en IA ayant moins de trois ans d’existence qui reçoivent l’accompagnement d’un incubateur ou d’un accélérateur d’entreprises. Aide maximale de 150 000 $.
  • 2. Projets d’innovation des PME, pour les PME qui visent la production de biens et services ou la réalisation de travaux de recherche et développement (R-D) à l’interne. Aide maximale de 350 000 $.
  • 3. Projets d’innovation d’envergure, pour les regroupements d’entreprises comprenant au moins deux sociétés québécoises. Ce volet finance des projets qui ont le potentiel d’engendrer des retombées importantes à court terme. Aide maximale de 1,5 M$ par projet.

Partenar-IA

Le gouvernement du Québec soutient un autre appel de projets d’innovation en IA qui est géré par les neuf regroupements sectoriels de recherche industrielle (RSRI), le programme Partenar-IA. Il est axé sur la collaboration et se divise en deux volets :

  • 1. Partenar-IA | Entreprise, qui s’adresse à des regroupements d’entreprises qui veulent réaliser un projet d’innovation et de R-D collaborative, tout en étant accompagnées par un centre de recherche public pour une partie du projet. Les entreprises doivent partager les coûts, les bénéfices et la propriété intellectuelle du projet d’innovation. Subvention maximale équivalant à 150 000 $ par entreprise partenaire, et de 600 000 $ par projet.
  • 2. Partenar-IA | Académique, pour l’ensemble des centres de recherche publics et des entreprises québécoises qui souhaitent réaliser un projet pour le développement, la commercialisation ou l’adoption de technologies en IA. Les projets admissibles doivent être effectués par des centres de recherche publics en partenariat avec au moins une PME ou startup québécoise. Subvention maximale de 500 000 $ par projet.

La demande doit être soumise auprès du RSRI de votre secteur d’activité.

Scale AI

Scale AI se définit comme la supergrappe de l’intelligence artificielle au pays. Ce consortium sans but lucratif, qui regroupe des entreprises, des centres de recherche et des universités, est soutenu par les gouvernements du Québec et du Canada.

En plus d’aider au financement d’initiatives de formation et d’incubateurs-accélérateurs d’entreprises, Scale AI finance des projets industriels. L’organisme rembourse jusqu’à 50 % des dépenses admissibles pour les projets d’entreprise qui ciblent l’adoption ou la commercialisation de l’IA pour les chaînes d’approvisionnement.

Les projets doivent compter plus d’un participant, et au moins une PME doit faire partie des partenaires. Il n’y a pas de montant de financement minimum ou maximum.

INVEST-AI

INVEST-AI gère un programme de co-investissement de 35 M$ qui rembourse jusqu’à 50 % des coûts admissibles d’un projet en IA. Il s’agit de contributions non remboursables, qui sont versées une fois les sommes dépensées.

Le financement d’INVEST-AI peut varier entre 50 000 $ et 1 M$, selon la taille du projet. Au moins 30 % (mais préférablement 50 %) de l’investissement requis doit provenir du secteur privé. Pour être admissible, une entreprise doit générer au moins 1 M$ de ventes annuelles.

Autres programmes d’aide

Votre entreprise peut également se prévaloir d’autres programmes d’aide financière pour son projet en IA. Voici les principaux :

  • Programme Innovation, d’Investissement Québec, qui offre aux entreprises des contributions non remboursables pour la réalisation de projets d’innovation et la commercialisation d’innovations. L’aide maximale varie entre 30 % et 50 % des dépenses admissibles, selon le type de projet.
  • ESSOR, un nouveau programme gouvernemental qui intègre le programme Audit industrie 4.0 ainsi que les volets 1 et 2 du programme PME en action.
  • Soutien financier à l’innovation technologique – PARI CNRC, du Conseil national de recherches du Canada, qui subventionne des projets d’innovation permettant de développer de nouveaux ou meilleurs produits, services ou procédés.
  • Programme NovaScience – Soutien aux nouveaux projets. Le gouvernement du Québec souhaite stimuler la passion des sciences et de l’innovation, notamment en soutenant le développement des talents, des compétences et de la relève.

Pour planifier votre projet en intelligence artificielle et en prévoir les coûts et le financement, n’oubliez pas de tenir compte des crédits RS&DE et des incitatifs fiscaux du gouvernement. Consultez notre article sur ce sujet spécifique ici.

Vous pourriez également être éligible à d’autres formes de financement pour les PME ou pour l’ensemble de vos projets en transformation numérique.

Afin de vous accompagner lors du montage financier de votre projet en intelligence artificielle et de bénéficier des conseils de nos experts, faites appel à notre équipe. Ils ont à cœur la réussite de nos entreprises et seront heureux de vous aider à atteindre vos objectifs.

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Denis Brisebois
Vice-président de pratique | Tourisme-Loisirs-Culture | Conseil en management

La pandémie a frappé durement le secteur touristique, et les prochains mois poseront inévitablement des défis et seront synonymes de transformation.

Comme pour toute crise majeure dans un secteur, les conditions de succès d’une relance rapide et durable dépendent de la capacité de l’industrie ou d’une entreprise à saisir les nouvelles occasions qui émergent.

Mesurer les répercussions

Avant d’entrer dans le vif du sujet, examinons quelques statistiques pour mesurer les répercussions de la pandémie sur le tourisme au Québec et démontrer l’importance d’agir :

  • 400­ 000 employés mis à pied, incluant le milieu de la restauration;
  • 2,6 G$ en recettes perdues en raison du manque de voyageurs étrangers en 2020;
  • 1 G$ de perte de revenus de location des hôtels à Montréal et à Québec;
  • 9,8 % de taux d’occupation dans les hôtels du centre-ville de Montréal en juillet 2020 par rapport à 83,5 % en juillet 2019.

Les secteurs les plus touchés ont été le transport, l’événementiel et les congrès, ainsi que la restauration. L’incidence est d’ailleurs plus importante en région urbaine.

Certains secteurs s’en tirent un peu mieux malgré tout : les campings, où le taux d’occupation moyen a augmenté de 10,1 % durant la saison estivale de 2020, et les secteurs dont l’activité se concentre sur le plein air, l’agrotourisme, le golf, la chasse, la pêche, et les grands parcs, par exemple.

Analyser son positionnement

Pour mieux comprendre le positionnement des entreprises touristiques en pleine crise et la capacité interne de ces dernières à se relancer, nous avons établi une matrice d’analyse en deux axes :

  1. Les habiletés clés de l’entreprise;
  2. Les facteurs clés de l’environnement de l’entreprise.

1- Les cinq facteurs clés des entreprises pour sortir de la crise sont les suivants :

  • Santé financière et organisationnelle;
  • Équipe de direction et conseil d’administration;
  • Relations avec les partenaires;
  • Capacité numérique;
  • Vision de développement.

2- Les trois facteurs clés de l’environnement de l’entreprise qui conditionnent la crise et la relance sont les suivants :

  • Territoires urbains ou ruraux;
  • Consommation en groupe ou de façon individuelle;
  • Clientèles hors Québec ou intra-Québec, jeunes ou plus âgées.

L’analyse des conditions permet d’établir la position de l’organisation par rapport à sa capacité de relance et de statuer sur le type de stratégie à mettre en place.

Déterminer les principaux défis à relever

Deux volets seront d’ailleurs durement mis à l’épreuve :

Volet ressources humaines et opérationnelles

1- Pallier la pénurie de main-d’œuvre

L’industrie est confrontée à un grave manque de main-d’œuvre. La fragilité du secteur contribue au changement de carrière de nombreux employés, et donc à la perte d’expertise au sein des entreprises. Ainsi, celles-ci devront se tourner vers un ensemble de nouvelles solutions de recrutement et de rétention de main-d’œuvre.

À l’interne, il ne faudra pas négliger la mutualisation des fonctions. La polyvalence des rôles au sein de l’entreprise s’avère incontournable pour traverser cette période de crise, tout comme la mobilisation de l’équipe.

2- Accélérer la transformation numérique pour gagner en productivité

Le secteur touristique accusait un certain retard en ce qui a trait à la transformation numérique des entreprises. La pandémie a eu pour effet de révéler la nécessité pour les organisations d’accélérer cette transformation afin de s’adapter aux nouveaux besoins de la clientèle et, ainsi, améliorer la productivité et demeurer compétitif.

Volet financier

En ce qui concerne l’aspect financier des entreprises, les mesures d’aide financière qui ont été mises en place depuis le début de la crise permettent à plusieurs d’éviter le pire. Il y a eu moins de fermetures qu’estimé initialement.

Toutefois, la pandémie a été longue et a considérablement affecté les finances des organisations. Les discussions avec les banquiers, les investisseurs et les partenaires permettent aux entreprises de trouver de nouvelles options pour se sortir la tête de l’eau.

Choisir une solution adaptée

Après avoir stabilisé et maintenu à flot l’entreprise au cours de la dernière année, les dirigeants doivent maintenant établir une posture de relance. Plusieurs solutions sont possibles :

  • Se diversifier et stimuler la croissance des nouvelles activités ou des activités traditionnelles;
  • Recentrer ses activités sur l’essentiel et retrouver la rentabilité;
  • Se transformer, se réinventer;
  • Et même, vendre, afin d’obtenir le maximum de valeur de son entreprise.

Peu importe la direction que les organisations prendront, une bonne dose de courage et de conviction sera nécessaire. Une gestion efficace sera cruciale. Il vous faudra faire preuve d’agilité et de créativité et vous doter d’outils et d’habiletés de transformation qui permettront d’adapter l’organisation à la nouvelle réalité.

Cette crise sans précédent provoquera de grands changements dans le secteur du tourisme. et malgré le fait que certaines entreprises ne s’en remettront pas, d’autres, plus habiles, en ressortiront plus fortes. De véritables occasions sont à découvrir ou même à provoquer d’ici la relance complète des activités. Chose certaine, l’industrie évoluera de façon plus durable et retrouvera sa vigueur dans les années à venir.

Notre équipe spécialisée en tourisme, loisirs et culture est engagée dans la réussite des organisations et se tient informée de l’évolution des enjeux pour ce secteur. Nos experts sont là pour vous orienter et vous soutenir dans l’analyse de vos besoins, l’accès aux aides offertes et l’apport de solutions pertinentes pour votre entreprise.

08 Juin 2021  |  Écrit par :

Denis Brisebois, est expert en conseil en management, chef de pratique en tourisme, loisirs et...

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L’équipe IFRS de Grant Thornton International a publié la version 2021 de ses états financiers consolidés intermédiaires types IFRS, intitulée IFRS Example Interim Consolidated Financial Statements 2021, disponible en anglais seulement.

La version 2021 de IFRS Example interim consolidated financial statements a été révisée et mise à jour pour refléter les changements apportés à IAS 34 Information financière intermédiaire et aux autres IFRS qui sont en vigueur pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2021 et qui ont été publiées avant le 30 avril 2021.

De plus, compte tenu que la pandémie mondiale de COVID-19 continue d’affecter plusieurs entités publiantes existantes, la version 2021 des états financiers intermédiaires présente des commentaires sur les informations qui pourraient être pertinentes de fournir sur les répercussions de la COVID-19 dans les états financiers intermédiaires.

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Valérie Verdoni
Directrice principale | CPA

Après un ralentissement dû à la pandémie, de nombreuses entreprises de taille moyenne relancent maintenant leur projet de développement international.

Comme en témoignent les derniers chiffres de l’étude de Grant Thornton menée entre octobre et décembre 2020, de plus en plus d’entreprises choisissent de privilégier les marchés internationaux dans le cadre de leur plan stratégique post-pandémie. Cette tendance mondiale a son importance, car elle ouvre des perspectives à l’échelle internationale pour toutes les moyennes entreprises. Des entreprises canadiennes saisissent cette occasion pour prendre de l’expansion.

Les mutations du marché favorisent l’esprit d’entreprise

Avant la pandémie, de nombreuses entreprises canadiennes étaient actives sur la scène internationale et faisaient croître leur marché dans le monde entier en vertu d’un plan antérieur. La récente conjoncture économique et l’évolution du marché ont cependant ouvert la voie à davantage d’entreprises canadiennes, qui ont pu accélérer leurs plans en raison de la COVID-19. Les derniers chiffres de l’étude de Grant Thornton révèlent en effet que 20 % des entreprises déclarent n’avoir commencé à se consacrer aux marchés internationaux que depuis le début de la pandémie.

Les moyennes entreprises canadiennes sont également beaucoup plus nombreuses (24 % au deuxième semestre 2020 contre 15 % au premier semestre 2020) à prévoir une hausse du nombre d’employés affectés aux marchés internationaux au cours des 12 prochains mois. Ce regain d’intérêt pour le marché des moyennes entreprises, malgré la persistance de la pandémie, est sans doute la plus belle démonstration de l’esprit d’entreprise, ici, au Canada.

Les entreprises profitent des occasions d’affaires à l’international

Le regain d’intérêt pour les ventes internationales jouera probablement un rôle très important dans le positionnement des moyennes entreprises en vue de leur croissance pendant et après la pandémie. Cela vient rappeler une caractéristique essentielle de nos entreprises : leur capacité à reconnaître les tendances et occasions du marché et à s’adapter rapidement pour en tirer parti.

Les statistiques ci-dessous illustrent l’impact de la COVID-19 sur les entreprises qui mettent désormais l’accent sur les ventes internationales. L’évolution de la concurrence est un sujet clé ici : 48 % évoquent la possibilité de nouer de nouvelles relations à l’échelle internationale, compte tenu du retrait ou de l’échec de certains compétiteurs. Par ailleurs, 39 % évoquent des niveaux de concurrence plus faibles sur les marchés internationaux, soulignant les perturbations engendrées par la COVID-19.

Raisons liées à la COVID-19 pour lesquelles les entrepreneurs se tournent vers l’international

  • Possibilité de nouer de nouvelles relations internationales en raison du retrait ou de l’échec récent de concurrents : 47,5% des entreprises;
  • Niveaux de compétition plus faibles sur les marchés internationaux en raison de la COVID-19 : 39,3% des entreprises;
  • Accès désormais plus facile des produits ou à des services à l’international : 37,7% des entreprises;
  • Stimulation de la demande internationale en raison de la COVID-19 : 32,8% des entreprises;
  • Internationalisation de la chaîne d’approvisionnement facilitant l’accès aux marchés étrangers : 29,5% des entreprises;
  • Perturbation des ventes sur les marchés nationaux en raison de la COVID-19 : 26,2% des entreprises;
  • Avantageux programmes gouvernementaux de relance destinés aux marchés internationaux : 24,6% des entreprises;
  • Aucune de ces raisons : 6,6%.

L’autre motivation majeure concerne la demande des consommateurs. On constate que près de 33 % observent une stimulation de la demande internationale grâce à la COVID-19, et près de 25 % mentionnent les effets positifs des programmes de relance gouvernementaux. Compte tenu des indicateurs positifs observés tant du côté de la clientèle que de la concurrence, on comprend bien pourquoi 38 % des personnes interrogées affirment qu’il est désormais plus facile de commercialiser des produits et des services à l’échelle internationale. Cependant, d’autres facteurs, comme l’essor du numérique, entrent aussi en ligne de compte.

Une occasion unique de croître à l’échelle internationale

Toutes ces données laissent entrevoir une occasion unique de faire du développement d’affaires à l’international et les dirigeants de moyennes entreprises devraient en tenir compte. Bien sûr, comme dans toute ruée vers l’or, il convient de réfléchir avant de se jeter à l’eau. Nos dirigeants insistent sur l’importance de la stratégie dans la prise de décision. Nous encourageons les entreprises à analyser les divers impacts de leurs actions potentielles. Pour favoriser la résilience, il est nécessaire de voir au-delà du moment présent, de prioriser les objectifs à atteindre à moyen et à long terme, et d’établir un plan d’action fondé sur l’élaboration de modèles pertinents.

Identifier les objectifs à moyen et à long terme, en établissant des priorités et des plans d’action clairs qui s’appuient sur la création de scénarios.

Les entreprises qui souhaitent tirer parti de ces occasions de croissance devront être prêtes à les saisir et à faire preuve d’une grande capacité d’adaptation. Notre équipe d’experts peut vous aider à conquérir de nouvelles frontières.

04 Juin 2021  |  Écrit par :

Valérie Verdoni est directrice principale en développement et stratégies d’affaires chez...

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