Denis Brisebois
Vice-président de pratique | Tourisme-Loisirs-Culture | Conseil en management

La pandémie de COVID-19 a heurté de plein fouet les organisations culturelles, sportives et touristiques. Les modes de pratique par les citoyens et les visiteurs sont complètement transformés, bouleversant ainsi tous les modèles opérationnels et cadres financiers existants.

Au cours des derniers mois, de nombreuses municipalités se sont dotées de plans d’action pour la relance. Il est très intéressant de constater, après analyse de ces plans, qu’il s’en dégage des thématiques dominantes liées à cette nouvelle réalité : le centre-ville et l’achat local, la vitalité culturelle, la vitalité sportive et les espaces verts, ainsi que la mobilité (transport collectif et actif, etc.).

Les municipalités ont joué un rôle clé dans la gestion de la crise découlant de la pandémie. Nos observations récentes nous indiquent que le leadership municipal sera également requis au moment de la phase de relance.

Quatre piliers de la vitalité des municipalités

Tous reconnaissent l’importance des municipalités pour les services de base (sécurité publique, routes, systèmes sanitaires, etc.). Les citoyens et les entreprises souhaitent de plus en plus que leur municipalité assume un leadership significatif pour enrichir la vitalité des milieux de vie autour de quatre piliers :

  1. Infrastructures et vitalité en culture : bibliothèques, salles de spectacles, lieux culturels, etc.;
  2. Vitalité du centre-ville et développement économique : prospection, dynamisme commercial, animation et embellissement, attractivité territoriale, etc.;
  3. Infrastructures et vitalité en sports et loisirs : espaces verts, plateaux sportifs extérieurs, arénas, piscines, pistes cyclables, parcs, etc.;
  4. Attractivité touristique : attraits, musées, festivals, congrès, hébergement, etc.

Force est de constater que les municipalités qui se distinguent sont celles qui ont établi une vision et des stratégies claires pour ces piliers et qui ont posé des gestes significatifs pour stimuler leur développement. De plus, rappelons que le positionnement des municipalités pour attirer des visiteurs, de nouveaux résidents et des entreprises sur leur territoire s’appuie sur ces piliers.

Saisir les occasions de relance pour la vitalité des milieux de vie

La crise de la COVID-19 a affecté de nombreux acteurs de ces secteurs et les risques sont élevés de perdre des actifs et de voir des années de développement s’effondrer en quelques mois. À cet égard, les municipalités auront des décisions importantes à prendre pour évaluer la pertinence et le niveau de soutien à octroyer afin de préserver les actifs importants, car elles ne pourront pas tout sauver.

D’un autre côté, cette crise permet de faire bouger les choses et d’orchestrer des transformations qui auraient normalement pris plusieurs années dans l’ère pré-COVID-19.

C’est ici que la situation devient plus complexe pour les décideurs municipaux et ceux des principales organisations culturelles, sportives et touristiques, car, pour cette deuxième phase, il n’y a pas de mode d’emploi préétabli. Il faut définir une nouvelle façon de faire, et ce, en des temps records. Dans ce contexte, la mise en œuvre d’un plan de relance devra s’appuyer sur la réalisation d’analyses fines et rapides des répercussions et des occasions, ainsi que sur l’innovation et l’agilité.

Pistes de réflexion à prendre en compte pour saisir les occasions de relance et de financement

  • Est-ce que nos infrastructures culturelles et sportives sont à la hauteur des besoins des citoyens dans le contexte démographique et à l’ère post-COVID-19?
  • Y a-t-il des organismes en sports, en culture et en tourisme qui pourraient fusionner ou mutualiser leurs services pour en améliorer l’efficacité?
  • Quels sont les attraits et événements touristiques qui sont le plus en concordance avec les valeurs et l’image de la municipalité? Quels sont ceux que l’on souhaite optimiser (vision événementielle et animation)?
  • Est-ce que la politique de soutien aux organismes est adaptée et actuelle par rapport aux nouvelles façons de faire?
  • Considérant la crise du commerce de détail et de la restauration, qu’est-ce qui définira le centre-ville et attirera les gens?

Pour stimuler la relance, les gouvernements mettront en place, dans les prochains mois, différents programmes de financement (infrastructures, optimisation, innovation, technologie, etc.). Il est essentiel pour les municipalités et les organisations culturelles, sportives et touristiques d’être prêtes en ayant en main des plans précis pour optimiser l’apport de ces financements.

Notre équipe d’experts spécialisés dans les secteurs du tourisme, des loisirs et de la culture peut vous aider dans cette réflexion. Communiquez avec nous dès maintenant.

11 Août 2020  |  Écrit par :

Denis Brisebois, est expert en conseil en management, chef de pratique en tourisme, loisirs et...

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L’International Accounting Standards Board (IASB) modifie le classement des passifs en tant que passifs courants ou non courants.

Au début de l’année 2020, l’International Accounting Standards Board (IASB) a publié Classement des passifs en tant que passifs courants ou non courants (modifications d’IAS 1), qui clarifie les indications d’IAS 1 Présentation des états financiers à savoir si un passif doit être classé en tant que passif courant ou non courant. En juillet 2020, l’IASB a reporté la date d’application au 1er janvier 2023.

Avant la modification, IAS 1 indiquait qu’un passif était classé comme non courant si l’entité disposait d’un droit inconditionnel de différer le règlement du passif pour au moins douze mois après la date de clôture; dans le cas contraire, le passif était classé en tant que passif courant. Certains préparateurs ont été déroutés par cette indication; par conséquent, des passifs semblables ont été classés différemment, ce qui rendait les comparaisons difficiles pour les investisseurs.

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Jean-François Boudreault
Vice-président et directeur général - AURAY Leadership | Conseils en ressources humaines

Mis à jour le 2 mai 2023

Le télétravail offre plusieurs avantages, mais comporte des risques trop souvent ignorés. Prenez vos précautions pour éviter le burnout.

Le télétravail plaît à une majorité d’employés et s’est ancré dans les habitudes des entreprises depuis le début de la pandémie. Afin d’éviter l’épuisement, il faut savoir détecter les signes avant-coureurs et agir rapidement, le cas échéant.

Nous vous proposons quelques pistes de réflexion qui pourront vous aider dans votre quotidien de télétravailleur.

Burnout : les causes

Le burnout est un état constant d’épuisement émotionnel, mental et physique causé par un stress prolongé et non résolu. Parmi les causes liées à l’épuisement professionnel, il y a le sentiment d’être « dépassé » en raison d’un horaire de travail exigeant, ou encore une incapacité à répondre aux demandes incessantes qui s’accumulent.

La difficulté d’adaptation à de nouvelles fonctions ou à un contexte différent peut également mener à l’épuisement. Sachez que n’importe qui — entrepreneurs, propriétaires d’entreprise, employés, pigistes — est susceptible de vivre un burnout.

Selon une étude américaine, parmi les nombreux facteurs qui prédisposent un individu à l’épuisement professionnel, on peut pointer une surcharge de travail et les heures consacrées au travail qui s’étirent en contexte de télétravail. Ces facteurs peuvent avoir de nombreux effets négatifs sur les personnes, tels que :

  • l’augmentation significative du stress;
  • le manque de temps libre (équilibre travail-vie personnelle);
  • des limites floues entre le travail et la vie personnelle;
  • des performances inférieures à la moyenne (faible productivité);
  • le présentéisme et le résentéisme;
  • l’insatisfaction envers l’emploi (roulement de personnel);
  • la maladie mentale ou la dépression;
  • la détérioration de la santé physique (absentéisme).

Comment prévenir l’épuisement

Malgré les avantages du travail à distance, les travailleurs doivent aussi faire face à des défis et les gestionnaires sont désormais confrontés à des éléments nouveaux.

D’une part, ils doivent veiller à assurer à distance une gestion optimale et efficace, et d’autre part, ils doivent composer avec des employés qui ne sont pas familiers avec le travail à distance.

En discutant avec des entrepreneurs et des propriétaires d’entreprises, on constate une méconnaissance et un fort sentiment d’impuissance face à cette nouvelle réalité hors du commun.

Pour bien des gens, travailler une à deux journées par semaine de la maison s’avère accommodant. Cependant, le télétravail à temps plein n’est pas facile pour tous. Certains individus se trouvent préalablement dans des conditions non favorables ou des contextes particuliers.

Nos analyses révèlent d’ailleurs que les personnes plus vulnérables ou ayant davantage de difficultés à s’adapter aux changements d’environnement ou de méthodes seront plus affectées et vivront davantage de perturbations sur le plan du bien-être émotionnel et physique.

Surveiller les symptômes de stress

Un moyen d’éviter l’épuisement professionnel est de connaître – et ainsi pouvoir reconnaître – les signaux d’alarme qui pourraient subtilement se manifester. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

  • la démotivation par rapport au travail;
  • l’irritabilité, les colères spontanées;
  • une attitude cynique et un sentiment de frustration;
  • le sentiment d’incompétence;
  • le goût de s’isoler;
  • un sentiment d’échec, une baisse de la confiance en soi;
  • de l’anxiété;
  • de la difficulté à se concentrer, des pertes de mémoire;
  • des difficultés à prendre des décisions, de la confusion.

L’épuisement professionnel affecte tout le monde, peu importe le contexte social, l’âge ou le titre professionnel. Si vous sentez que quelque chose ne va pas et que des symptômes d’épuisement professionnel apparaissent, il est grand temps que vous changiez votre façon de travailler.

Pour les gestionnaires, il est essentiel de surveiller attentivement chaque membre de son équipe pour déceler tout signe avant-coureur d’épuisement professionnel et pouvoir réagir en amont auprès de la personne en difficulté.

À titre d’employeur, vous avez la responsabilité d’offrir un environnement de travail où il fait bon vivre, même si cet objectif s’avère plus difficile à réaliser à distance. Ce principe s’applique également aux travailleurs : vous devrez être à l’écoute de votre environnement et utiliser toutes les stratégies mises à votre disposition pour assurer votre bien-être (physique et mental).

Prendre des pauses

Le travail à la maison apporte plusieurs avantages, dont plus de flexibilité. À vous de profiter des bienfaits que celle-ci procure. Ne vous mettez pas trop de pression quant à votre charge de travail. Lorsque vous travaillez à distance, vous pouvez définir votre horaire et travailler à votre propre rythme.

Bien que vous deviez respecter un cadre général de travail, ce dernier ne doit pas rimer avec rigidité. Vous pouvez facilement devenir trop absorbé par le travail et finir par travailler en continu pendant des heures, ce qui peut éventuellement conduire à l’épuisement.

Prenez de courtes pauses durant la journée : mangez des collations, étirez-vous lorsque vous commencez à vous sentir à l’étroit, faites une promenade à l’extérieur de votre maison, effectuez un mini entraînement ou du yoga. Une courte pause de cinq minutes toutes les demi-heures est recommandée pour vous aider à rester concentré sur une plus longue période de temps et améliorer votre productivité. Une courte pause procure aussi à vos yeux un peu de repos et permet d’éviter les maux de tête.

Porter attention à l’ergonomie

Tous n’ont pas à la maison un bureau confortable aménagé de façon ergonomique. Cependant, le travail de la maison ne doit pas signifier travailler toute la journée du lit ou du canapé. Passer de longues heures dans une position inadaptée va invariablement causer des tensions musculaires. Peut-être que votre corps commence déjà à vous démontrer qu’il serait temps de rectifier la situation.

Aussi, que votre poste de travail soit ergonomique ou non, il n’est pas recommandé de rester de longues heures assis devant son ordinateur. Variez vos positions et votre posture et, comme nous l’avons mentionné, faites de petites pauses fréquentes. Programmez au besoin une alarme pour vous le rappeler. Levez-vous, étirez-vous et marchez.

Il va de soi qu’un espace dans la maison qui est exclusif au travail peut aider à tracer la ligne entre votre vie personnelle et professionnelle. De plus, il fait comprendre aux membres de votre famille que vous avez du travail à faire et que des interruptions fréquentes peuvent affecter votre productivité. Dans la mesure du possible, ne transposez pas votre travail dans la chambre à coucher ou dans le salon; ces environnements doivent demeurer des aires de repos.

Planifier vos journées

Vous avez l’impression de toujours déborder d’un cadre de travail normal? Vous travaillez tous les soirs et les fins de semaine pour rattraper une trop grande charge de travail et pour prendre connaissance des courriels qui s’accumulent? Ce n’est pas normal.

Vous devez établir vos limites et encadrer votre travail. Une astuce : travaillez de façon planifiée en déterminant des plages horaires et respectez ces dernières. En ne planifiant pas vos journées de travail, il y a de fortes chances pour vous de travailler au-delà des heures régulières, une situation qui peut mener à un potentiel épuisement professionnel.

De plus, si vous jugez que vous avez une charge de travail excessive ou supérieure à ce que vous avez l’habitude de gérer, exprimez vos inquiétudes à votre gestionnaire.

Favoriser les interactions

Travailler seul à la maison, sans collègues ni interactions sociales, peut créer un sentiment de solitude et d’isolement. Les personnes dites extraverties y sont particulièrement sensibles. Toutefois, même à distance, vous pouvez communiquer avec vos collègues, gestionnaires et autres partenaires professionnels.

Planifiez des appels vidéo, passez un appel téléphonique, discutez spontanément avec d’autres membres de l’équipe pour rester connecté. Vous pouvez échanger avec eux sur des dossiers professionnels, vous livrer à une conversation informelle et faire des blagues pour soulager votre stress. Profitez des nombreux outils technologiques à votre disposition pour rester en contact avec votre réseau.

Mettre à profit les outils technologiques

Profitez des outils technologiques à votre disposition pour revoir vos façons de faire et favoriser la collaboration au sein de votre équipe. Ainsi, la gestion de projets deviendra plus efficace et vous éliminerez une source fréquente de stress.

L’utilisation de technologies désuètes ou inefficaces peut entraver l’avancement des dossiers, en plus de démotiver les utilisateurs. Des outils reconnus de gestion de projet et de collaboration vont faciliter la tâche des travailleurs, qu’il s’agisse de la gestion du temps, de l’affectation des tâches, de la préparation de rapports personnalisés, ou de la visualisation de fichiers.

Maintenir un équilibre

Un autre facteur de risque pour les travailleurs à distance est assurément l’isolement complet. Ne devenez pas un ermite. Déjà, vous devez composer avec l’absence des habituelles interactions sociales et physiques de vos collègues.

Déconnectez-vous du travail à la fin de la journée et consacrez du temps à vos proches. Sortez marcher en famille, jouez avec les enfants dans un parc, soupez dehors lorsque possible, allez courir ou faire d’autres activités extérieures (photo, parcours d’art public, etc.). Ne laissez pas le travail à distance envahir votre temps personnel. Conservez un équilibre entre travail et vie personnelle afin de maintenir intact votre moral et préserver votre santé globale.

L’épuisement ne s’attrape pas, il se vit

Demeurez vigilant face aux signaux et mettez en pratique ces différents conseils. Développez une stratégie globale de bien-être afin de préserver votre qualité de vie, tant personnelle que professionnelle pendant cette période extraordinaire.

Souvenez-vous qu’un bon équilibre entre le travail et la vie personnelle, ainsi que des contacts réguliers avec vos collègues et avec votre entourage, même virtuels, vous permettront de composer avec les défis du travail à distance.

Vous souhaitez être mieux outillé pour accompagner vos équipes de gestionnaires en ces temps exceptionnels? Vous craignez que certains de vos employés soient susceptibles d’épuisement professionnel? N’hésitez pas à communiquer avec nos experts pour de précieux conseils adaptés à votre réalité.

06 Août 2020  |  Écrit par :

Jean-François Boudreault est expert en recrutement au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

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Le 28 mai 2020, l’International Accounting Standards Board (IASB) a publié Allégements de loyer liés à la COVID-19 (modification d’IFRS 16) (ci-après « la modification »).

La modification introduit une mesure de simplification dans IFRS 16 Contrats de location qui permet aux preneurs d’éviter de déterminer si un allégement de loyer accordé en raison de la COVID-19 constitue une modification du contrat de location. Dans le cas où cette mesure de simplification est appliquée, de tels allégements de loyer ne constituent pas une modification du contrat de location au sens d’IFRS 16. Il n’y a aucune modification pour les bailleurs.

La pandémie de COVID-19 a alourdi le fardeau financier pour les entités du monde entier. Par conséquent, les bailleurs ont peut-être accordé aux locataires des allégements de loyer ou s’apprêtent à le faire.

Ces allégements peuvent prendre la forme de congés de loyer et de réductions temporaires, qui seront probablement suivis de paiements de loyers plus élevés par la suite. Dans certains pays, les gouvernements exigent ces allégements, alors que dans d’autres, ils se contentent de les encourager. Or, ces allégements auront une incidence majeure pour les preneurs, particulièrement dans les secteurs de la vente au détail et de l’hôtellerie où, dans bien des cas, les entreprises ont été forcées de fermer leurs locaux pour un certain temps.

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