Publié le 7 mai 2025
La peur de l’échec peut nous paralyser, comme individu et comme entreprise. Pourtant, ne pas risquer l’erreur serait la pire des erreurs.
En période d’incertitude, on peut être tenté de ne pas bouger en tant qu’entreprise. Pourtant, les périodes de bouleversement nous obligent à évoluer. C’est un moment où l’innovation est souvent une voie de secours.
Il n’y a pas d’innovation sans prise de risques. Même si celle-ci doit être mesurée et contrôlée, elle est nécessaire et passe par l’essai-erreur.
En tout temps, votre organisation a avantage à cultiver un esprit d’innovation qui mobilise vos travailleurs, vous donne plus de flexibilité et vous permet de rester en avant de la parade et non derrière vos compétiteurs. Pour ça, vos travailleurs doivent avoir l’espace nécessaire pour livrer leurs idées, quelles qu’elles soient, et pour prendre des initiatives. Il y a un risque à ne pas prendre de risques.
L’innovation passe par l’essai-erreur
Pour innover, il faut essayer. On ne peut pas évoluer si on reste assis sur le connu. Il faut ouvrir ses horizons et expérimenter. Ça vient avec un certain nombre d’erreurs et une recherche constante d’équilibre.
L’erreur n’est pas un échec
Après le brainstorming vient la concrétisation des idées les plus prometteuses. Vous devez expérimenter à petite échelle afin d’évaluer tous les bons et mauvais côtés de votre idée. Se tromper fait partie du processus. On apprend de nos erreurs. Ce ne sont pas des échecs.
Apprendre de nos erreurs
Il est important de prendre note de ce qui a bien fonctionné et moins bien fonctionné, de façon individuelle et de manière collective. Prévoyez des balises, des mesures concrètes pour évaluer vos résultats. C’est ce qui vous permettra de ne pas commettre la même erreur deux fois et d’avancer dans la bonne direction, pour trouver la solution qui fonctionne.
Instaurer la culture de l’erreur
Pour que vos employés se sentent à l’aise de proposer des idées et de prendre des initiatives, ils doivent sentir que c’est valorisé au sein de votre équipe. Vous devez donner l’exemple. Faites preuve d’un peu d’audace, de risque calculé. Donnez la permission à vos travailleurs de faire des tentatives et d’en mesurer les résultats.
Garder l’esprit ouvert
La créativité et l’innovation viennent parfois avec certaines zones grises, une forme d’ambiguïté. Vous devez rester à l’écoute des membres de votre équipe, quitte à remettre en question vos idées préconçues.
Comme gestionnaire, si vous restez trop ancré dans vos habitudes, vos employés n’oseront pas émettre des idées qui sortent des sentiers battus et n’auront surtout pas l’audace de les tester. Vous pourriez passer à côté d’une occasion en or pour votre entreprise.
Gouvernance participative
Le temps n’est plus à la gestion verticale. Un gestionnaire n’a pas à tout prendre sur ses épaules. Au contraire, il est préférable de laisser une place à vos employés de tous les niveaux dans votre cercle de décision.
C’est une façon de conserver une vision à la fois globale et plus pointue de tout ce qui se passe dans votre entreprise. Vos décisions n’en seront que plus justes et éclairées.
Ainsi, en laissant une marge de manœuvre à vos travailleurs pour de l’essai-erreur, vous permettez les découvertes salutaires. Du même coup, vos employés seront davantage mobilisés.
Au-delà de la performance
On nous parle souvent de performance, de productivité. Notre culture organisationnelle en est teintée. Pourtant, l’innovation sert justement à demeurer productif et à améliorer nos performances au fil du temps. Le risque est nécessaire pour innover et, ultimement, devenir et demeurer performant.
Bien que le rôle du gestionnaire soit souvent de minimiser l’incertitude, paradoxalement, vous devez favoriser la prise de risques pour atténuer le risque. Faire du surplace vous rendrait, à moyen et à long terme, inefficace et dépassé par la compétition.
Une question d’équilibre
Votre attitude à l’égard de l’erreur devrait être au cœur de vos préoccupations. Accepter l’erreur, c’est donner aux employés la possibilité de se réaliser et de s’épanouir dans leur travail. La recherche de la perfection et l’acceptation du risque peuvent très bien cohabiter. Tout est une question d’équilibre entre la valeur ajoutée qu’apporte l’exploration de nouvelles possibilités, le prix à payer pour une erreur et l’importance de l’apprentissage qui en découle.
Accompagner vos travailleurs dans l’essai-erreur
Votre stratégie de gestion devrait encourager la recherche d’occasions et la prise de risques, tout en demeurant présent. Vous devez accompagner vos employés lors des initiatives proposées et des essais. Certains pourraient trouver difficile de ne pas réussir du premier coup.
En les accompagnant, vous les rassurez et encadrez les résultats, afin de déceler avec eux les éléments qui ont contribué ou non à la réussite de leur essai. L’important est toujours d’en tirer des apprentissages pour avancer.
Le droit à l’erreur pour avancer
Les entreprises les plus innovantes et les plus performantes sont celles qui ont déjà compris et intégré ces principes, et qui les mettent en action quotidiennement au sein de leur organisation.
Valorisez les initiatives, acceptez les erreurs. Ce sont les leviers principaux de la performance et de l’innovation des organisations.
Sans l’exploration et son processus d’essai-erreur, pas de progrès. Réhabilitez l’erreur. Faites d’elle une alliée, et non une ennemie.
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