Publié le 25 septembre 2025
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Pour protéger vos infrastructures, les services publics et les populations à risque, un plan de résilience demeure un outil clé. L’avez-vous en main?
Au cours des dernières années, les municipalités du Québec ont été confrontées à une multiplication d’événements climatiques extrêmes: inondations, feux de forêt, vagues de chaleur ou tempêtes hivernales.
Selon le Bureau d’assurance du Canada, les pertes assurées liées aux catastrophes naturelles dépassent désormais 2 milliards de dollars par année au pays, et la tendance est à la hausse.
Pour les municipalités, cela signifie non seulement une pression accrue sur les infrastructures et les finances locales, mais également une responsabilité élargie envers les citoyens.
La résilience devient une exigence
Le ministère de la Sécurité publique (MSP) s’apprête d’ailleurs à franchir une étape décisive: dès l’automne 2025, un nouveau cadre réglementaire exigera d’intégrer la résilience climatique dans les plans de sécurité civile municipaux.
En parallèle, le Plan pour une économie verte 2030 (PEV 2030) introduira de nouvelles obligations de reddition de comptes. Autrement dit, la résilience ne sera plus un choix, mais une exigence.
Pourquoi parler de résilience plutôt que d’adaptation?
Alors que les plans climat visent principalement la réduction des émissions et l’adaptation sectorielle, un plan de résilience adopte une vision intégrée, à la croisée de la sécurité civile, de la gestion des risques et de la planification du territoire.
Son objectif: réduire les vulnérabilités systémiques en protégeant à la fois les infrastructures essentielles, les services publics et les populations les plus à risque.
Quelles sont les étapes clés d’un plan de résilience?
L’expérience acquise au cours des dernières années auprès des municipalités et des MRC met en évidence une démarche structurée qui comprend généralement:
- Un diagnostic de vulnérabilité: identification des risques climatiques prioritaires (inondations, chaleur, incendies de forêt, etc.) et analyse des populations, des actifs et des services critiques.
- Une analyse critique des plans existants: repérer les forces, les écarts et les redondances dans les plans climat et de sécurité civile déjà en place.
- L’élaboration d’un plan de résilience intégré: définir des mesures concrètes de prévention, de protection et d’adaptation, avec un échéancier clair.
- Des ateliers de gouvernance et d’appropriation: impliquer les directions générales, les équipes techniques et les élus afin d’assurer une appropriation collective et une cohérence interservices.
- Un alignement stratégique: s’assurer que les actions locales répondent aux attentes gouvernementales (PEV 2030, MSP) et maximisent l’accès aux programmes de financement, comme le programme Accélérer la transition climatique locale (ATCL).
Un virage incontournable
La résilience n’est pas une démarche théorique: elle vise à réduire les risques humains, économiques et environnementaux.
Les municipalités qui se dotent rapidement d’un plan clair gagnent en prévisibilité budgétaire, en acceptabilité sociale et en accès aux subventions.
Surtout, ces municipalités démontrent à leurs citoyens qu’elles assument pleinement leur rôle de gardiennes de la sécurité et du développement durable du territoire.
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