L’économie du Québec se porte mieux et le gouvernement du Québec a décidé d’ouvrir les vannes.
Ce cinquième budget du ministre des Finances du Québec mise sur plusieurs investissements répartis dans plusieurs secteurs de l’activité économique québécoise. Cependant, le Québec se retrouvera en déficit pour les deux prochaines années, tel que le prévoit le scénario actuel.
Le Plan économique du Québec 2018-2019 ratisse très large, que ce soit pour la santé, l’éducation, les infrastructures de transport collectif et routières ou encore les familles. Les entreprises, elles aussi, bénéficient d’avantages. L’année électorale aurait-elle teinté les nombreux choix d’investissements?
Pour les PME, des allègements étaient attendus et le budget les confirme. Ainsi, pour accroître leur compétitivité, des allègements fiscaux de 2,2 G$ verront le jour, d’ici 2022-2023.
Réduction de la taxe sur la masse salariale
Les taux de cotisation au Fonds des services de santé de la part des entreprises seront réduits et représenteront des économies de 1,2 G$ pour les PME.
Réduction de l’impôt sur le revenu
Autre mesure structurante, la baisse graduelle de l’impôt sur le revenu des PME du secteur des services et de la construction à 4 %, d’ici 2022-2023. Cet allègement fiscal vise à ce que ces PME bénéficient, à terme, des mêmes taux que les PME des secteurs primaire et manufacturier. Cette réduction représentera une baisse d’impôt de 1 G$.
Un soutien additionnel à l’innovation
Le budget accorde également un soutien aux entreprises pour les pousser à innover et pour les aider à se démarquer sur les marchés internationaux.
À cet égard, un appui de 60 M$, d’ici 2019-2020, pour soutenir le développement de réseaux de chaînes d’approvisionnement utilisant l’intelligence artificielle est annoncé. De plus, des allègements représentant 241 M$ pour accélérer les investissements des entreprises d’ici les cinq prochaines années sont ajoutés. Ces allègements résultent de la bonification de 35 % à 60 % et de la prolongation jusqu’au 31 mars 2020 de la déduction additionnelle pour amortissement qui vise à appuyer l’acquisition de technologies de pointe. Cette mesure profiterait annuellement à plus de 30 000 entreprises qui investissent pour accroître leur productivité.
Stratégie nationale de la main-d’œuvre
D’ici les cinq prochaines années, plus de 800 M$ seront investis pour mieux soutenir le marché de l’emploi. Le budget met en place, entre autres, un nouveau crédit d’impôt dont les PME pourront se prévaloir si elles libèrent du temps pour leurs employés afin qu’ils développent leurs compétences professionnelles. Dans quelques semaines, le gouvernement déposera la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre 2018-2023. Dans le cadre de cette stratégie nationale à venir, des ressources importantes seront consacrées à une meilleure intégration des immigrants au marché de l’emploi.
Développement économique régional
Parmi les nombreuses mesures annoncées, soulignons l’octroi d’argent neuf de 724 M$, d’ici 2022-2023, pour les initiatives à déterminer soutenant le développement économique de toutes les régions, qu’elles soient pour renforcer le secteur forestier, le développement du secteur minier ou encore pour poursuivre le déploiement de la stratégie maritime et du Plan Nord.
Programme de divulgation volontaire
Le gouvernement annonce qu’il y aura une consultation visant à revoir le programme de divulgation volontaire dans l’optique, peut-être, de le resserrer comme au fédéral.
Pour en savoir plus sur les mesures fiscales annoncées dans le budget 2018-2019, téléchargez le document ci-dessous.
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Cette séance d’information est offerte à titre gracieux par Raymond Chabot Grant Thornton et est donnée en français.
Téléchargez le document de présentation ci-dessous.
Visionnez le webinaire en ligne ici.
Mot de passe : rcgt2603
26 Mar 2018 | Écrit par :
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Réaliser un projet de relève d’entreprise amène son lot de défis et, parmi eux, le financement occupe une place importante. Cette question peut faire la différence entre une transaction réussie ou non, et avoir un impact majeur sur la pérennité même de l’entreprise à moyen terme.
Plusieurs points sont à considérer pour le cédant :
- Le prix demandé permet-il d’assurer la survie de l’entreprise à long terme?
- Le cédant encaissera-t-il suffisamment d’argent pour assurer sa retraite?
- La mise de fonds des repreneurs est-elle suffisante?
- Le cédant devrait-il s’investir dans la structure de financement pour assurer la transaction?
Solde de prix de vente
La plupart du temps, la mise de fonds des repreneurs constitue une faible portion de la structure de financement du plan de relève (moins de 20 %). Elle sert notamment à maintenir une structure financière équilibrée. Lorsque la valeur de la transaction est faible, cette contribution peut convenir. Toutefois, si sa valeur dépasse plusieurs centaines de milliers de dollars, ce faible pourcentage peut devenir un obstacle majeur.
Le solde de prix de vente (balance de prix de vente), c’est-à-dire un financement du cédant, devient donc souvent la meilleure solution pour compléter une structure de financement. Le solde de prix de vente, souvent mal perçu, offre de la flexibilité dans la structure de financement et permet également au cédant de récupérer toute la valeur de son entreprise durant les premières années du plan de relève.
Compte tenu d’un niveau d’endettement élevé, les repreneurs doivent être aussi bons que leurs prédécesseurs. Dans ces circonstances, la flexibilité est un atout indéniable pour le succès du plan de relève. Une bonne planification stratégique visant une certaine croissance permettra également de porter plus facilement le fardeau lié au financement du patrimoine.
Faire le bon choix
L’obtention de financements en contexte de relève repose en grande partie sur la capacité de gestion des repreneurs. C’est pourquoi le transfert progressif de propriété devrait être un scénario à privilégier. Non seulement il permet aux repreneurs de prendre graduellement de l’expérience et de l’assurance en tant que gestionnaires, mais il sécurise également les créanciers en assurant la continuité dans les opérations et la gestion de l’entreprise. Enfin, il octroie aux repreneurs une participation évolutive par rapport aux rendements futurs de l’entreprise et permet de préserver le capital du cédant durant la période de transition.
La faisabilité du plan de relève
Généralement, le temps qu’un cédant récupère l’entière valeur de son entreprise varie entre quatre et dix ans, et ce, selon plusieurs facteurs, dont :
- le secteur d’activité;
- la valeur des garanties disponibles;
- les fonds générés historiques et futurs de l’entreprise;
- la capacité financière des repreneurs;
- les compétences des repreneurs et la solidité de leur plan de relève.
Le diagnostic de relève d’entreprise s’avère un outil très efficace qui éclaire sur ces facteurs et, par la même occasion, confirme aux deux parties la faisabilité du plan de relève.
En conclusion, plusieurs scénarios de financement sont possibles et il est capital de se questionner sur les attentes des parties afin de proposer une structure financière respectueuse et optimale.
22 Mar 2018 | Écrit par :
M. Laforest est conseiller au sein de Raymond Chabot Grant Thornton. Il est votre expert en conseil...
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