L’équipe IFRS de Grant Thornton International a publié la version 2023 de ses états financiers consolidés intermédiaires types IFRS, intitulée IFRS Example Interim Condensed Consolidated Financial Statements 2023 (disponible en anglais seulement).

La version 2023 de IFRS Example Interim Condensed Consolidated Financial Statements a été révisée et mise à jour pour refléter les changements apportés à IAS 34 Information financière intermédiaire et aux autres IFRS qui sont en vigueur pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2023 et qui ont été publiées avant le 30 avril 2023.

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Jean-François Boudreault
Vice-président et directeur général - AURAY Leadership | Conseils en ressources humaines
Mis à jour le 23 février 2024

Rien de pire qu’un employé qui accumule les frustrations au travail sans en parler à ses gestionnaires. Le « résentéisme », ça peut faire mal.

Le résentéisme est le nouveau terme utilisé pour désigner le travailleur qui manifeste du ressentiment envers son employeur, sans oser en parler ouvertement, sauf à ses collègues. Ce phénomène peut devenir contagieux et miner rapidement l’ambiance de travail. C’est pourquoi l’employeur doit s’en préoccuper et trouver des façons de le détecter, puis d’y remédier avant qu’il ne soit trop tard.

Présentéisme et résentéisme, comment les distinguer?

Si le présentéisme amène une perte de productivité par le fait de se présenter au travail sans y être mentalement, le résentéisme peut être la cause d’une défection à plus long terme de la part d’un ou de plusieurs employés si l’employeur ne le détecte pas. Le travailleur qui fait du résentéisme peut demeurer productif pendant un certain temps, tout en manifestant constamment ses reproches et sa mauvaise humeur auprès de ses collègues.

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est particulièrement important de comprendre ce qui peut déplaire à un employé et de tenter de redresser la barre pour que ses compétences soient mises à profit dans les meilleures conditions. De plus, il est primordial de conserver une ambiance de travail saine et agréable si on souhaite conserver les meilleurs talents au sein de son entreprise.

Comment détecter que quelque chose ne va pas?

Avec la montée du télétravail et la gestion à distance, ce phénomène peut être encore plus difficile à identifier, puisqu’il n’est pas toujours perceptible à la caméra. La clé demeure la communication. Il faut favoriser les échanges humains entre le gestionnaire et ses employés, en groupe et individuellement.

  • Soyez à l’écoute, intéressez-vous à ce que les employés vivent au quotidien;
  • Restez ouvert et prenez le temps d’accueillir les suggestions et commentaires de chacun;
  • Ménagez du temps dans la semaine pour discuter avec les employés, en tête-à-tête et en groupe, et ainsi leur offrir un espace pour s’exprimer sur leurs enjeux de vie et de travail.

Vous connaissez bien l’expression : « Il vaut toujours mieux prévenir que guérir ». Le temps que vous prenez pour écouter et échanger avec vos équipes est un investissement qui vous évitera des coûts importants à moyen et à long terme.

Cet aspect de la relation entre employeur, gestionnaire et employés devrait même faire partie de votre stratégie de prévention en santé et sécurité au travail. Au même titre que l’entretien des équipements et des outils utilisés dans le cadre de vos activités, la santé physique et mentale des travailleurs est un élément essentiel dont il faut prendre soin.

Quelles sont les solutions possibles pour corriger la situation?

Une fois qu’un problème de résentéisme est détecté au sein de votre équipe, vous devez en déterminer les causes profondes et proposer, pour ensuite concrétiser, les solutions les plus adaptées au contexte et aux besoins. Si l’insatisfaction exprimée par un employé est liée directement à sa vie professionnelle, vous pouvez faire preuve, comme pour le présentéisme, de flexibilité pour améliorer la situation. Par exemple :

  • modifier certaines tâches en tenant compte de l’impact que cela aura sur la productivité ou sur le climat de travail de l’équipe;
  • obtenir de l’employé son engagement à corriger la situation en lui indiquant les ressources offertes;
  • faire un suivi auprès de l’employé, l’encourager et reconnaître formellement les avancées;
  • donner à l’employé des possibilités de croissance dans son travail, en favorisant la mise à jour des compétences et la valorisation de ses aptitudes.

Si la cause provient de sa vie personnelle, d’autres possibilités peuvent être envisagées, comme des conditions de travail plus souples pour obtenir un meilleur équilibre travail–famille ou la prescription d’un congé préventif afin d’éviter une absence prolongée à plus long terme.

Quels sont les avantages à prendre en considération le résentéisme?

Le résentéisme, s’il est prolongé ou s’il se répand, contribue à un climat de travail toxique qui nuira à la rétention de vos employés et à leur productivité à moyen et à long terme.

Reconnaître que ce résentéisme existe chez certains employés permettra de le circonscrire et de trouver plus rapidement les solutions pour l’éradiquer. Ainsi, vous contribuerez à :

  • la cohésion et la collaboration entre vos employés;
  • une meilleure productivité au sein des équipes;
  • un taux de rétention et d’engagement plus élevé de la part de vos employés.

Ne restez pas passif devant ce phénomène qui tend à prendre de l’ampleur. Comme gestionnaire et comme employeur, vous devez aller au-devant du problème pour le corriger plus facilement lorsqu’il se présentera et ainsi éviter des dommages collatéraux importants.

24 Avr 2023  |  Écrit par :

Jean-François Boudreault est expert en recrutement au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

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L’innovation est plus qu’un mot à la mode. Comment faire pour favoriser le succès et vous démarquer dans un marché où la concurrence est vive?

Plus que jamais, l’innovation est cruciale pour le succès des organisations, que ce soit pour se distinguer de la concurrence ou pour s’adapter aux nouvelles réalités d’un marché en évolution. Toutefois, une fois qu’on a dit ça, comment fait-on pour détecter les occasions d’innover? Par où commencer et quelles sont les étapes à suivre pour mettre en place les conditions gagnantes?

1 – Bien connaître votre organisation

Avant tout, vous devez obtenir un portrait précis de votre organisation.

  • Quelles sont ses forces et ses faiblesses?
  • Où se situe-t-elle par rapport à la concurrence?
  • Quelle vision avez-vous de votre organisation dans deux ou trois ans?

Laissez une place à l’innovation au sein de votre organisation dès la conception de votre planification stratégique. Allouez un budget pour les idées novatrices, pour vous permettre d’expérimenter, de faire des essais et erreurs. C’est de cette façon que naissent souvent les projets porteurs qui augmenteront vos revenus.

2 – Étudier les tendances du marché

S’il faut bien connaître votre organisation, il faut aussi connaître votre marché et vos concurrents, ici et ailleurs dans le monde. Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses? Quelles sont les tendances du marché et les besoins des consommateurs?

Par exemple, la démographie change, la mobilité augmente et, dans les dernières années, les préoccupations environnementales ont entraîné une demande accrue pour des produits plus écologiques. Ces aspects vont-ils affecter la demande pour vos produits et services?

Afin de rester à l’affût de l’évolution de votre secteur d’affaires, abonnez-vous à des infolettres, participez à des foires commerciales, discutez avec des partenaires de votre secteur d’affaires, etc.

En anticipant les besoins de votre clientèle, vous serez plus en mesure de demeurer pertinents et attrayants pour elle.

3 – Évaluer les processus dans votre organisation

En analysant vos façons de travailler, autrement dit vos processus, vous pourriez détecter des points faibles et découvrir de nouvelles façons de faire qui vous feraient gagner en efficacité et en productivité.

Dans certains cas, par exemple, il est possible de remplacer un processus manuel coûteux en temps et en énergie par une automatisation beaucoup plus performante. Ce pourrait être un bon moment pour exploiter le potentiel des nouvelles technologies pour votre organisation.

4 – Impliquer vos employés

La culture d’innovation doit bien sûr venir des propriétaires d’entreprise, mais il faut aussi impliquer vos employés. En créant un environnement où ils peuvent partager leurs idées et en encourageant l’innovation, vous verrez émerger de nouvelles occasions de développement, que ce soit le lancement d’un nouveau produit, la simplification des processus, l’amélioration de l’expérience client, ou autres.

De plus, en impliquant vos employés dès le départ, la gestion du changement s’avérera sans doute moins lourde, surtout si vous vous assurez de bien accompagner vos employés et toutes les parties prenantes dans les nouvelles façons de faire. En prime, vous aurez plus de chance de retenir les meilleurs talents, attirés par la culture d’innovation de votre entreprise.

5 – Écouter les commentaires de vos clients

Vos clients sont une excellente source d’information pour trouver des façons d’innover. En écoutant attentivement les commentaires et les suggestions de votre clientèle, vous pourrez découvrir diverses façons de bonifier vos produits et services. Si vos clients se plaignent fréquemment d’un problème ou d’un manque, voyez là une occasion de créer un nouveau produit ou service.

Les commentaires peuvent également suggérer de nouvelles idées pour les produits existants. En proposant des solutions innovantes à vos clients, vous aurez une longueur d’avance sur vos concurrents et vous serez considéré comme un leader de votre secteur d’activité.

Voir au-delà de la technologie

Oui, la technologie est importante, mais elle n’est pas la seule façon d’innover. L’innovation peut toucher à la commercialisation, au modèle d’affaires, au marketing, etc. Vous pourriez, par exemple, trouver une nouvelle approche dans votre stratégie de médias sociaux ou collaborer avec un nouveau partenaire pour partager des ressources.

L’innovation est essentielle à la survie et au succès des entreprises dans un monde en constante évolution. En adoptant une culture d’innovation, votre organisation se démarquera de la concurrence et elle restera en phase avec les besoins changeants de vos clients. De quoi multiplier les occasions d’innover!

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Simon Julien
Premier directeur principal | B.A.A. FPAA | Conseils financiers

Le savez-vous? Pour souscrire à une assurance cyber-risque, votre entreprise doit d’abord mettre en place des mesures de sécurité suffisantes.

Les cyberattaques se sont multipliées à un rythme alarmant ces dernières années et la plus grande erreur des dirigeants d’entreprise est de se croire à l’abri de telles menaces.

En effet, toute organisation peut en être victime et une escroquerie réussie peut non seulement affecter ses opérations et engendrer d’importantes pertes financières, mais aussi entacher grandement sa réputation.

Les entreprises peuvent toutefois limiter les dommages en souscrivant à une assurance cyberrisque. Ce type de protection, relativement récent dans le marché, permet de mitiger les multiples conséquences causées par une violation des systèmes informatiques d’une organisation.

Mettre en place les mesures nécessaires

Sachez toutefois que, pour souscrire à une assurance qui inclut les risques de cyberattaques, une organisation doit d’abord mettre en place des mesures de sécurité suffisantes et efficaces.

L’adoption de telles mesures est nécessaire, car, devant l’explosion des cyberattaques et des indemnisations, les assureurs qui offrent une protection contre ces risques ne s’engagent plus à assurer les compagnies qui sont vulnérables.

1- Déterminer les risques de sécurité

La première étape consiste à déterminer quels sont les risques de sécurité auxquels votre organisation est confrontée.

2- Mettre en œuvre des processus essentiels

Vous devez ensuite prévoir et mettre en application des processus de base pour prémunir votre organisation des cyberattaques tels que :

  • la gestion des identités et des accès;
  • le chiffrement des données et des courriels.

3- Sensibiliser et former les employés

Il importe aussi de former en continu les employés de votre entreprise afin de les sensibiliser aux risques pour la sécurité informatique. Ainsi, ils pourront adopter les comportements appropriés et agir avec efficacité pour éviter une attaque ou en limiter les dégâts. Très souvent, les cybercriminels se faufilent par le biais des comptes ou des courriels d’individus pour atteindre leur objectif.

Principales couvertures d’assurance

L’assurance cyberrisque permettra à une entreprise d’être indemnisée pour, notamment :

  • des pertes de revenus;
  • les frais de gestion de crise et d’atteinte à la réputation;
  • les coûts de remise en marche du matériel informatique qui ne fonctionne plus en raison d’une cyberattaque;
  • les coûts de récupération des données;
  • le paiement d’une rançon liée à une cyber-extorsion;
  • des frais liés à des dommages et intérêts.

Notez que, comme pour toute mesure de financement des risques par une compagnie d’assurance, l’indemnisation est soumise à certaines conditions et le contrat comporte des exclusions.

Loi 25 et norme ISO 27001

Les organisations peuvent s’en remettre à des firmes externes pour s’assurer de mettre en place des solutions en matière de cybersécurité. L’expertise de ces firmes leur procurera la paix d’esprit de savoir qu’elles sont mieux protégées en cas de cyberattaque et répondent aux normes de sécurité ainsi qu’aux critères de base pour souscrire à une police d’assurance.

Soulignons que la loi 25, adoptée l’automne dernier par le gouvernement du Québec, oblige les organisations à protéger les renseignements personnels qu’elles détiennent. Cette nouvelle loi s’inspire du Règlement général sur la protection des données qui est entré en vigueur dans l’ensemble de l’Union européenne en 2018.

La norme ISO 27001 s’avère aussi un excellent baromètre pour définir les risques potentiels et démontrer qu’une entreprise a mis en place des mesures appropriées en matière de gestion de la sécurité de ses informations et données.

Bien sûr, toutes ces mesures ne garantissent pas aux entreprises d’être entièrement prémunies contre des cyberattaques. Toutefois, ces protections réduisent fortement les risques, ainsi que les conséquences de telles attaques. L’efficacité et la conformité des mesures mises en place permettront à votre organisation de souscrire à une assurance cyber-risque et d’obtenir la tranquillité d’esprit.

03 Avr 2023  |  Écrit par :

Simon Julien est expert en conseils financiers au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

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