Alice Richard
Directrice principale | MBA | Conseil en management

Mis à jour le 20 janvier 2023

Comment rester agile et anticiper les changements nécessaires à la pérennité de votre organisation dans ce contexte de transformation rapide et empreint d’incertitude? La planification stratégique est une aide précieuse pour y arriver.

Aujourd’hui plus que jamais, les organisations doivent s’appuyer sur la planification stratégique pour naviguer sur les vagues de changement et d’incertitude tout en gardant le cap. Les phénomènes comme la pénurie de main-d’œuvre, l’inflation et la menace d’une éventuelle récession, les difficultés d’approvisionnement, la transformation numérique et le bouleversement climatique entraînent des changements majeurs. Ils redessinent l’environnement interne et externe de votre entreprise, souvent de façon importante, et vous obligent à revoir votre modèle d’affaires.

Comment la planification stratégique peut-elle vous aider?
Comment aborder la planification stratégique?
Cinq facteurs clés pour une planification stratégique réussie

Comment la planification stratégique peut-elle vous aider?

La planification stratégique vous aide à déterminer la direction que vous souhaitez donner à votre entreprise et ce que vous devez faire pour y parvenir. Elle définit votre vision et vos valeurs, vos priorités et vos objectifs, ainsi que les moyens concrets d’atteindre ces objectifs. Un bon plan stratégique donne aux membres de l’organisation une orientation claire, des objectifs précis et des indicateurs de performance pour un suivi des résultats.

Traditionnellement, la période de planification d’un plan stratégique était de trois à cinq ans, avec une révision annuelle. Dans un monde en constante évolution, cela ne suffit plus. Les entreprises ne peuvent pas ignorer le changement ni attendre de voir ce qui se passe. Elles doivent adopter un mode dynamique et s’adapter au fur et à mesure. Les organisations qui ne sont pas en position pour réagir assez rapidement risquent de voir leur performance diminuer.

Comment aborder la planification stratégique?

C’est pourquoi il faut revoir la manière d’aborder la planification stratégique et l’utiliser comme un outil pour rester alignée sur les grands objectifs à long terme, tout en répondant aux préoccupations immédiates. Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à ajuster les plans et à modifier les priorités en fonction des changements et des perturbations.

Le fait de mettre en place des cycles de planification plus courts garantit que la stratégie est continuellement liée à l’exécution et fournit des données exploitables pour éclairer les décisions sur la meilleure façon de réaffecter les ressources, d’optimiser le recrutement ou d’augmenter les ventes, par exemple.

De cette façon, les dirigeants et les employés peuvent prendre des risques intelligents, saisir des occasions, réagir rapidement aux menaces, adopter de nouvelles technologies et mettre en œuvre de nouvelles idées, tout en comprenant l’impact de leurs décisions sur l’ensemble de l’entreprise.

Cinq facteurs clés pour une planification stratégique réussie

1. Établir un diagnostic stratégique de votre entreprise

Une analyse à 360 degrés de votre entreprise vous permettra d’analyser les ressources, les compétences et l’environnement de votre entreprise et de vous orienter dans la bonne direction.

2. Mettre en place un comité de suivi de la planification

Ce comité sera responsable de faire les suivis de la planification stratégique, à l’aide des indicateurs, d’évaluer les résultats et d’ajuster le plan d’action lorsque nécessaire.

3. Amener l’organisation à penser de manière plus intégrée

La planification dynamique incite les différents départements et équipes à délaisser l’approche traditionnelle en silos et à fonctionner de manière plus informée et coordonnée.

4. Miser sur un tableau de bord commun

Les outils visuels et les tableaux de bord permettent de communiquer à l’ensemble de l’entreprise les niveaux de performance et l’avancement dans l’atteinte des objectifs.

Dans le contexte actuel, une entreprise se doit de conserver la souplesse nécessaire à l’intérieur d’un cadre planifié afin de s’adapter de façon constante aux besoins en évolution, et ce, sans perdre de vue ses objectifs et sa mission initiale.

5. Bien communiquer avec vos employés

Lorsqu’on aborde la planification stratégique en mode plus dynamique, les choses changent, les priorités sont réorganisées. Cela peut être frustrant pour vos employés si ce n’est pas accompagné d’une communication forte de la part de l’entreprise. Aidez votre équipe à comprendre les motivations et les avantages des nouvelles approches, et prévoyez des rencontres de suivi.

Notre équipe expérimentée peut vous aider à vous orienter dans la bonne direction en ajustant votre plan et vos actions. Communiquez avec nous pour un accompagnement personnalisé.

10 Jan 2022  |  Écrit par :

Alice Richard est experte en conseil en management au sein de Raymond Chabot Grant Thornton.

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Lors d’une rencontre récente avec notre président, Janie C. Béïque a discuté de mobilisation, de vision et de responsabilité sociale des entreprises.

Les valeurs humaines et la qualité de l’équipe de direction sont des critères essentiels dans la décision du Fonds de solidarité FTQ d’investir dans une entreprise.

Au-delà de leurs compétences en gestion, les dirigeants d’aujourd’hui doivent exercer un leadership fort en matière de vision d’entreprise, de mobilisation des employés et de principes de responsabilité sociale, selon Janie C. Béïque, présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ.

« Notre décision d’investir dans une entreprise est basée à 80 % sur l’équipe de direction, c’est-à-dire son dynamisme, ses objectifs, son plan d’action, sa cohésion, sa vision et ses valeurs », a-t-elle mentionné lors d’un rendez-vous tête-à-tête avec Emilio B. Imbriglio, président et chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton.

« Les partenaires financiers veulent s’allier à des dirigeants d’entreprise compétents, sérieux, rigoureux et transparents, et qui communiquent bien avec les parties prenantes. La diversité et la complémentarité des compétences au sein d’une équipe de direction sont aussi des points fondamentaux », a souligné pour sa part M. Imbriglio.

Savoir mobiliser les employés

Pour Janie C. Béïque, les dirigeants d’entreprise doivent porter une attention particulière à la mobilisation des employés. « Le plus grand actif des organisations, ce sont les humains. Et il faut être humain pour gérer des humains. C’est important que les leaders soient authentiques, qu’ils gèrent avec leur cœur », a dit celle qui est, depuis avril 2021, la première femme à la tête du Fonds de solidarité FTQ.

Cela est d’autant plus important dans le contexte actuel, marqué par la pénurie de main-d’œuvre, les rapides transformations technologiques et la transition écologique. Pour le Fonds de solidarité FTQ, ce sont d’ailleurs trois défis prioritaires qui aideront les entreprises québécoises à se relever, en leur offrant un soutien financier et un accompagnement-conseil.

Les organisations doivent réaliser les transformations requises « de façon structurée, sinon elles risquent de perdre des employés », a souligné Mme Béïque. « Elles doivent s’assurer de l’engagement des employés en leur présentant les raisons et les objectifs des changements projetés » pour réussir à mettre pleinement en œuvre ces transformations.

Par exemple, lors d’un projet de robotisation, il faut expliquer aux employés comment celui-ci les amènera à exécuter davantage de tâches à valeur ajoutée, à rehausser leurs compétences et à se développer au sein de l’entreprise.

Les employés s’attendent aussi à ce que les dirigeants d’entreprise s’engagent personnellement dans des enjeux sociétaux et déterminent des valeurs d’entreprise qui respectent les grands principes de responsabilité sociale, a-t-elle poursuivi.

« C’est extrêmement important d’agir sur l’expérience des employés. Les gens veulent travailler pour une entreprise qui a des valeurs, une âme. »

Il s’agit d’un aspect majeur dans l’actuelle lutte aux talents, lutte qui se joue de plus en plus à l’échelle mondiale avec la montée du télétravail.

Aider les entreprises à grandir

Les grands principes de responsabilité sociale font partie de l’ADN du Fonds de solidarité FTQ depuis sa création en 1983, a rappelé Mme Béïque. Par exemple, son organisation est signataire de la Déclaration de la place financière québécoise pour une finance durable, tout comme Raymond Chabot Grant Thornton.

« Nous investissons dans des rêves, dans des équipes de direction qui ont des valeurs et qui veulent aller quelque part. Lorsqu’on s’allie à une entreprise, on la prend à l’étape où elle est rendue et on l’aide à grandir » en fonction des défis qui lui sont propres, a dit Mme Béïque.

Elle a précisé que le Fonds de solidarité FTQ dispose de nombreux outils pour aider les entreprises québécoises à croître, quels que soient leur secteur d’activité, leur taille ou la région où elles sont établies. Son réseau est composé de 17 bureaux et fonds régionaux de solidarité, de 87 fonds locaux et de 94 fonds sectoriels. Son équipe de professionnels de l’investissement est spécialisée dans 20 secteurs d’activité différents.

« Le Fonds de solidarité FTQ est un modèle économique extraordinaire, puisqu’il a le double mandat de générer du rendement afin d’aider les Québécois à accumuler de l’épargne pour leur retraite, et d’aider les entreprises d’ici à prendre des décisions qui seront bénéfiques à long terme, et non seulement à court terme », a affirmé Mme Béïque.

L’organisation investit annuellement plus d’un milliard de dollars dans l’économie du Québec et compte quelque 723 500 actionnaires-épargnants.

Selon Mme Béïque, les entrepreneurs québécois ont la chance d’être appuyés par un solide écosystème de sociétés de financement. Plus que jamais, celles-ci collaborent « afin de s’assurer que les entreprises de tous les secteurs d’activité ont accès à du capital », avec une offre globale de financement « qui couvre les besoins à court, moyen ou long terme, ainsi que la petite, la moyenne ou la grande entreprise ».

« Nous avons des forces complémentaires, et le fait de travailler ensemble, ça permet d’avoir des entreprises plus fortes », a-t-elle dit à propos de l’écosystème financier québécois.

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Mis à jour le 30 mars 2022

Le 11 mars 2022, le ministère des Finances du Canada a publié un avant-projet de loi au sujet de la taxe sur certains biens de luxe, laquelle a été proposée dans le budget de 2021. Cette taxe s’appliquera à la vente et à l’importation de certaines voitures et aéronefs neufs de plus de 100 000 $, et de bateaux neufs de plus de 250 000 $.

La date proposée pour la mise en œuvre de cette taxe a été ajustée, passant du 1er janvier 2022, tel qu’il a été proposé dans le budget de 2021, au 1er septembre 2022. Les vendeurs et les importateurs devront soit facturer, soit payer la taxe sur tous les véhicules, bateaux et aéronefs fabriqués après 2018 n’ayant pas été enregistrés au Canada.

Pour plus d’informations, téléchargez notre bulletin récent. Consultez également notre publication précédente sur le même sujet, qui résume les règles concernant les voitures visées par cette nouvelle taxe.

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Mis à jour le 20 novembre 2023

Un transfert au Canada de fonds accumulés dans un régime de retraite étranger est possible sans coût fiscal, à condition qu’il soit bien planifié.

Si vous avez vécu et travaillé à l’étranger, vous avez peut-être contribué à un régime de retraite. Par exemple, aux États-Unis, il y a le compte de retraite individuel (Individual Retirement Arrangement) et les régimes 401(k) et 403(b). Toutefois, avant de décider de rapatrier cette épargne-retraite, vous devez considérer plusieurs éléments. Il est donc important de consulter un expert en fiscalité internationale afin d’établir la stratégie la mieux adaptée à votre situation et de bien planifier le transfert.

Pourquoi rapatrier les fonds?

Il n’y a pas d’obligation de rapatrier les fonds au Canada, mais cela peut être avantageux pour diverses raisons, notamment :

  • pour simplifier la gestion de son patrimoine en consolidant toute son épargne-retraite au Canada;
  • pour éviter des complications en cas de décès (le rapatriement des fonds pourrait être complexe);
  • pour éviter l’impôt successoral américain et des frais juridiques élevés en cas de décès;
  • pour atténuer les risques liés aux fluctuations du taux de change.

Comment verser les fonds dans son REER

Lorsque vous redevenez un résident canadien, vous pouvez rapatrier une somme forfaitaire et la transférer dans votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) au Canada. Sous certaines conditions, vous disposez alors d’une déduction équivalente qui ne prend pas en compte votre maximum déductible au titre des REER.

  • La somme transférée dans votre REER doit être incluse dans votre revenu imposable au Canada, mais celui-ci peut être réduit en appliquant une déduction équivalente, comme ce serait le cas lors d’une contribution classique au REER.
  • Pour avoir droit à la déduction l’année du transfert, la contribution au REER doit être effectuée au plus tard dans les 60 jours suivant la fin de l’année du transfert du régime étranger et le transfert doit être fait au plus tard le 31 décembre de l’année au cours de laquelle vous atteignez l’âge de 71 ans (les transferts à un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ne sont pas admissibles).
  • Le transfert ne peut pas être fait au REER de votre conjoint.
  • Au Canada, vous pourriez, avec une bonne planification fiscale, récupérer jusqu’à la totalité de cet impôt étranger en demandant un crédit pour impôt étranger. Cela permettra d’éviter une double imposition, autrement dit de ne pas avoir à payer à la fois l’impôt étranger puis l’impôt canadien qui sera dû lorsque vous commencerez à retirer des fonds de votre REER.

Transfert sans impact fiscal : le cas d’un régime américain

Imaginons que vous avez un régime de retraite d’une valeur de 100 000 $ US aux États-Unis. En retirant d’un coup ces fonds pour les transférer dans votre REER au Canada, vous paierez 30 000 $ US au fisc américain (30 % de 100 000 $ US). Il vous restera 70 000 $ US à transférer. Néanmoins, vous pourrez cotiser jusqu’à 100 000 $ US à votre REER en désignant cette cotisation comme étant un transfert admissible (la déduction fiscale permise équivaut au montant total retiré de votre régime américain).

Idéalement, vous devrez donc disposer aussi de fonds provenant d’autres sources pour cotiser le plein montant autorisé, étant donné que le fisc américain aura prélevé 30 % du montant de votre régime de retraite. À noter que si vous êtes âgé de moins de 59 ans et demi au moment du retrait, vous vous exposez à devoir payer au fisc américain une pénalité pour retrait anticipé de 10 % sur le montant retiré.

Pour obtenir un impact fiscal nul, il faut pouvoir réclamer le crédit d’impôt étranger le plus élevé possible afin de récupérer l’impôt payé aux États-Unis et d’éviter une double imposition. Cela exige d’avoir suffisamment d’autres revenus à déclarer au Canada.

Versements périodiques à la retraite

Une autre solution serait de laisser vos fonds à l’étranger jusqu’à votre retraite et de faire les décaissements prescrits par les règles fiscales grâce à des retraits périodiques.

  • Avec cette méthode de retraits par tranches, vous ne pouvez pas verser les montants dans votre REER au Canada, à moins de disposer de droits de cotisation.
  • Les sommes retirées s’ajoutent à votre revenu imposable au Canada.
  • Au Canada, vous pourriez récupérer, le cas échéant, le montant de l’impôt étranger payé en réclamant un crédit pour celui-ci dans votre déclaration de revenus.

Quelle que soit la solution choisie, il y a plusieurs autres éléments importants à considérer pour que l’impact fiscal soit nul et pour éviter la double imposition. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir établi une bonne planification fiscale avec un expert avant même de commencer à transférer les fonds de votre régime de retraite étranger.

Vous avez des questions? Notre équipe d’experts en fiscalité internationale vous offre tout l’accompagnement nécessaire pour vous aider à choisir et à mettre en œuvre la stratégie fiscale la plus avantageuse. Communiquez avec nous pour discuter avec l’un de nos spécialistes.

Cet article a été écrit en collaboration avec Julie Barma, conseillère principale en fiscalité.

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