L’International Accounting Standards Board (IASB) a modifié IAS 7 Tableau des flux de trésorerie et IFRS 7 Instruments financiers : Informations à fournir en ajoutant des obligations d’informations afin d’améliorer la transparence des accords de financement de fournisseurs, ce qui permettra de comprendre l’incidence de ces accords sur les passifs, sur les flux de trésorerie et sur le risque de liquidité d’une entité.

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Mis à jour le 1er novembre 2023

Après la crise pandémique, d’autres défis mettent nos entreprises à rude épreuve. Quand commencer à s’inquiéter et quelles sont les solutions?

Différents enjeux retardent un retour à la stabilité prépandémique pour les organisations, notamment la pénurie de main-d’œuvre, l’inflation et les problèmes d’approvisionnement.

Bien que le taux d’inflation ait baissé durant les derniers mois, il demeure plus élevé que le niveau prépandémique (4,8 % en septembre 2023 au Québec) et le taux directeur actuel constitue la plus forte hausse consécutive en 30 ans (5 %).

Il est donc important de savoir identifier quels signes avant-coureurs pourraient causer des difficultés financières à votre entreprise afin de prévenir et de mieux gérer les conséquences.

Des indices à ne pas négliger

Environnement externe

Certains signes proviennent de l’environnement externe de l’entreprise, c’est-à-dire du marché et du contexte socioéconomique. Ce sont des éléments sur lesquels l’entreprise a peu de contrôle, mais qu’elle peut généralement anticiper. De nombreux éléments doivent être évalués et surveillés :

  • le secteur d’activité dans lequel se trouve votre entreprise (effets positifs et négatifs de la mondialisation, positionnement par rapport aux compétiteurs, tendances en évolution, cycle de vie de votre secteur);
  • la technologie (l’évolution technologique peut avoir un impact sur votre compétitivité et votre efficacité, nécessitant ainsi une adaptation constante);
  • la disponibilité de la main-d’œuvre (la forte compétitivité pour des travailleurs peut vous occasionner un haut taux de roulement et nuire à la rétention des meilleurs talents si vous n’y faites pas attention);
  • la conjoncture économique (risque de récession, taux de change, taux d’intérêt).

Il est important de rester à l’affût. Si vous constatez que ces éléments ont une influence sur votre entreprise, vous serez mieux positionné en les anticipant et pourrez vous ajuster afin d’en minimiser les impacts.

Finances et trésorerie

Votre gestion de trésorerie est une précieuse clé pour suivre l’état de vos finances et prévoir les fluctuations. Avec les bons outils de travail en main, vous pourrez prévoir des mesures ciblées pour redresser la barre au besoin.

  • Vos informations financières doivent être fiables et mises à jour en temps opportun, idéalement mensuellement. De plus, elles doivent être suffisamment détaillées pour obtenir une analyse précise des données.
  • Vos informations de gestion quant à elles peuvent comprendre, par exemple, des tableaux de bord hebdomadaires, des indicateurs clés de performance et l’analyse du coût de revient par produit.

Vous serez ainsi en mesure de détecter au bon moment ce qui vous rend vulnérable, d’effectuer des prévisions financières réalistes et de mettre en place un plan d’action.

Environnement interne

Plusieurs éléments provenant de l’environnement interne de votre entreprise vont également influencer votre vitalité financière, notamment :

  • une baisse de revenus dont il faut déterminer la source (perte d’un client ou d’un fournisseur important, produits désuets, changement démographique ou de territoire, hausse de la compétition, etc.);
  • une croissance rapide de revenus qui peut avoir un impact sur votre besoin en ressources matérielles, humaines et financières;
  • l’acquisition d’entreprises et les risques inhérents;
  • le taux de roulement du personnel;
  • l’implantation d’un nouveau système informatique;
  • un problème de relève;
  • un conflit entre actionnaires;
  • des litiges, poursuites judiciaires ou fraudes.

Il vous faut donc bien connaître l’environnement dans lequel votre entreprise évolue, ainsi que les tendances générales du marché. De plus, vous devez prévoir des outils de suivi performants.

Les solutions à envisager

Si votre entreprise reçoit des signaux alarmants dans une ou plusieurs des catégories relevées ci-dessus, vous pouvez envisager divers scénarios pour tenter de sauver la mise et de redresser votre entreprise.

L’analyse et la prévision financières

Une analyse financière, effectuée par un expert, consiste à bien connaître votre entreprise en faisant un relevé exhaustif de vos actifs, de vos passifs et des avoirs des actionnaires. Elle permet :

  • de comprendre votre historique et l’état de la situation dans votre entreprise;
  • de déterminer les bons et les moins bons coups de votre entreprise;
  • de prévoir les futures performances de votre entreprise;
  • de réagir rapidement aux problèmes qui se présentent ou qui pourraient survenir;
  • de communiquer à vos partenaires d’affaires les failles identifiées et le plan d’action pour y remédier.

Le dépôt d’un avis d’intention et la proposition concordataire

Cette procédure légale permet de restructurer vos activités afin de retrouver un second souffle pour la poursuite de vos opérations. Lorsque la situation financière rend cette action possible, elle donne l’occasion aux gestionnaires :

  • de maintenir l’entreprise en vie;
  • de gérer les liquidités axées sur les besoins futurs de l’entreprise;
  • de résilier un bail commercial ou des contrats jugés non essentiels;
  • de procéder à des licenciements nécessaires;
  • de réduire le niveau d’endettement de la compagnie;
  • d’obtenir un financement intérimaire.

La faillite

Lorsqu’un redressement financier s’avère impossible et que l’entreprise ne peut pas redevenir rentable malgré les mesures proposées, le dernier recours à envisager est une faillite. Il s’agit d’une mesure légale qui a pour effet de :

  • suspendre les recours juridiques de recouvrement;
  • protéger l’organisation contre des procédures légales provenant de créanciers;
  • laisser un syndic s’occuper de la gestion des dettes;
  • limiter les pertes éventuelles des créanciers et, par le fait même, les cautionnements.

Afin d’approfondir ce sujet, vous pouvez visionner notre webinaire sur la question. Vous y entendrez des exemples précis et des conseils pour éviter bien des écueils.

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L’International Accounting Standards Board (IASB) a publié des modifications d’IAS 12 Impôts sur le résultat afin d’accorder aux entités un allègement temporaire à l’égard de la comptabilisation des impôts différés découlant de la réforme fiscale internationale de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les modifications introduisent une exception temporaire ainsi que certaines obligations d’information à fournir ciblées.

En décembre 2021, l’OCDE a publié son modèle établissant les règles du Pilier 2 afin de faire en sorte que les grandes entreprises multinationales (c’est-à-dire les groupes dont le chiffre d’affaires dépasse 750 millions d’euros au cours d’au moins deux des quatre derniers exercices) soient soumises à un taux d’imposition minimum de 15 %. La réforme devrait s’appliquer dans la plupart des pays pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024.

Toutefois, même si la réaction des pays du monde entier à la mise en œuvre des règles a été positive, les parties prenantes ont exprimé des préoccupations majeures quant à l’incertitude liée à la comptabilisation des impôts différés découlant de la mise en œuvre de ces règles.

Ces préoccupations concernent principalement l’identification et l’évaluation des impôts différés, étant donné qu’il est très difficile de savoir si le modèle de règles du Pilier 2 crée des différences temporaires additionnelles et de déterminer le taux d’imposition applicable (compte tenu du nombre de facteurs qui influent sur sa détermination).

L’IASB a donc agi rapidement pour répondre à ces préoccupations et donner des indications sur les informations que les entités doivent fournir.

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Eric Dufour
Vice-président, associé | FCPA | Conseil en management

Mis à jour le 5 février 2024

Comment maximiser la valeur d’une entreprise et la rendre la plus attrayante possible pour de futurs partenaires ou acheteurs?

Selon de récentes données du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), plus de 34 000 entreprises, tous secteurs confondus, seront à céder d’ici 2025 et six propriétaires de PME sur 10 ne sont pas préparés pour le transfert de leur entreprise.

La valorisation d’une entreprise est en fait un processus d’optimisation de la valeur d’une entreprise. Il faut habituellement de cinq à dix ans pour passer à travers toutes les étapes d’un tel processus. Il est donc bon de l’enclencher dès que l’entrepreneur commence à songer à une vente ou un transfert qui surviendra dans quelques années.

Quelles sont les différentes méthodes d’évaluation?

Depuis la pandémie, les marchés fluctuent. Selon le secteur d’activités, on a obtenu des profits à la hausse ou à la baisse, avec une évolution rapide difficile à prédire. Actuellement, même si l’économie se stabilise quelque peu, l’évaluateur devra tenir compte du plan stratégique d’une entreprise, des actions qu’elle prévoit pour s’adapter à son marché et de la compétence de ses équipes pour le faire.

De façon générale, plus une entreprise génère de profits, plus sa valeur augmente sur le marché. Cette valeur marchande est déterminée par le BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement), une mesure théorique qui aide à déterminer la santé financière d’une entreprise. À cette valeur, il faut ensuite appliquer un coefficient multiplicateur qui varie habituellement de 3 à 5 et donne ainsi une valeur théorique à une entreprise.

Pour calculer la juste valeur d’une entreprise, on procédera en se basant sur la valeur des actifs, le rendement ou le marché.

L’approche d’évaluation ainsi que la méthode à privilégier sera déterminée par votre type d’entreprise et par les informations obtenues lors de l’analyse.

Pour en savoir plus, consultez notre article portant sur les rapports d’évaluation et les méthodes.

Quelles sont les étapes à suivre pour la valorisation de votre entreprise?

1- Dresser un diagnostic de l’entreprise

Vous devez d’abord établir vos objectifs et votre échéancier. Ensuite, vous devez répondre à différentes questions afin d’établir un diagnostic, par exemple :

  • Quelles sont les forces et les faiblesses internes de votre entreprise, au niveau des finances, des pratiques de gestion, des opérations et des ressources humaines?
  • Quelles sont les forces et les faiblesses externes de votre entreprise, notamment par rapport à votre positionnement sur le marché?
  • Est-ce que votre entreprise stagne, décline ou est en croissance?

Ensuite vous devez déterminer une liste d’actions visant à combler les lacunes de votre entreprise et évaluer la pertinence de chacune d’elles.

Prenons l’exemple d’une entreprise qui a un retard technologique à combler au niveau des équipements. Avant de prévoir un plan d’action, il faut se poser les bonnes questions. L’achat de nouvelles technologies augmentera-t-il suffisamment la valeur de l’entreprise pour que le coût investi en vaille la peine? De plus, il faut estimer le temps de réalisation de chaque action.

Il est préférable de se faire accompagner par une équipe d’experts de l’externe afin d’obtenir un regard neutre et un encadrement expérimenté.

2. Faire une analyse de rentabilité

On pense souvent, à tort que, selon la célèbre loi de Pareto, 20 % des clients génèrent 80 % des profits et qu’à l’inverse, 80 % des clients génèrent 20 % des profits. Dans les faits, nos études démontrent que dans le secteur manufacturier, ce sont plutôt 40 % des clients qui génèrent 320 % des profits, 34 % des clients qui génèrent 0 % des profits et 26 % des clients qui génèrent 220 % des pertes.

Lorsque vous faites une analyse de rentabilité, elle doit être précise. Vous devez évaluer votre coût de revient par produit ou service, en utilisant les données de la dernière année, pour évaluer vos profits en fonction du produit par client. L’objectif d’un tel exercice n’est pas nécessairement d’éliminer les clients ou les produits non rentables, mais de les déplacer lorsque possible.

3. Établir un plan stratégique et un plan d’action

Ensuite, l’entrepreneur, avec les experts qui l’accompagnent, choisissent les actions à réaliser et produisent un plan d’actions concret incluant des responsables et des échéanciers.

Vous déciderez peut-être d’investir dans des projets pour demeurer concurrentiel dans votre marché (par exemple pour optimiser vos processus ou numériser vos opérations).

Voici quelques actions possibles à prendre selon les besoins identifiés :

  • installer un système comptable pour gérer les stocks;
  • chercher de nouveaux distributeurs afin d’augmenter les ventes;
  • améliorer la structure organisationnelle en donnant plus de responsabilités à certains employés;
  • documenter les processus et instaurer des politiques et procédures afin de laisser des traces du savoir de l’actionnaire vendeur.

Chose certaine, vous pourrez ainsi prendre des décisions d’affaires éclairées qui augmenteront votre rentabilité et la valeur de votre organisation (qu’il s’agisse de mettre vos efforts sur un produit plutôt qu’un autre ou de négocier avec certains clients et fournisseurs).

En plus d’augmenter la valeur marchande de l’entreprise, le processus d’optimisation réduit les risques liés à un départ précipité de l’entrepreneur, par exemple en raison de problèmes de santé, ainsi que les risques liés aux « vices cachés », puisqu’il n’y en aura plus.

Il est également très rassurant pour le vendeur de savoir qu’il transmet une entreprise en bonne santé (que ce soit à ses enfants, à des employés ou à un tiers), qui a toutes les chances de perdurer.

Si le processus d’optimisation peut parfois sembler long, il en vaut la chandelle. De plus, il arrive souvent que la transaction se fasse plus rapidement grâce à ce processus. En effet, une entreprise saine attire plus d’acheteurs potentiels et les demandes de financement des acheteurs sont acceptées plus aisément.

Le chef d’entreprise qui aura bien fait ses devoirs aura ainsi de meilleures chances de vendre son entreprise à un prix supérieur au prix découlant de l’évaluation ou d’obtenir le financement dont il a besoin.

La valorisation d’une entreprise est donc une véritable « mise en beauté » réalisée pour le plus grand bénéfice du vendeur ou cédant… et de l’acheteur.

29 Mai 2023  |  Écrit par :

Éric Dufour est expert en conseil en management au sein de Raymond Chabot Grant Thornton....

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