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Pleins feux sur la conseillère en redressement financier des particuliers

Des difficultés financières, ça peut arriver à tout le monde, pour toutes sortes de raisons. Le rôle des conseillers en redressement financier et des syndics autorisés en insolvabilité est d’aider ces personnes à trouver la meilleure solution pour les aider à retrouver une stabilité financière. De quelle façon?

On en parle avec Émilie Boulanger, conseillère principale en redressement financier chez Raymond Chabot Grant Thornton.

Quel est votre parcours?

Je suis arrivée chez Raymond Chabot Grant Thornton en 2016. Auparavant, j’ai travaillé pendant six ans comme notaire, mais le côté humain me manquait beaucoup dans cette profession. C’est ce qui m’a amenée à me tourner vers la profession de conseillère en redressement financier auprès des particuliers.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre spécialisation?

Notre rôle principal est d’aider les gens à se sortir de leurs dettes. On voit avec eux quelles sont leurs options, et on les aide à retrouver une stabilité financière. Le même service est offert aux entreprises, mais de mon côté, je m’occupe des particuliers.

Qui fait appel à vos services?

Nos clients viennent de toutes les classes sociales. On reçoit des travailleurs autonomes, des gens qui ont perdu leur emploi, des personnes retraitées, des particuliers qui héritent d’une succession insolvable, des malchanceux qui ont acheté une propriété ayant des vices cachés, etc. On a vraiment des histoires différentes chaque jour.

Pouvez-vous nous décrire un mandat type?

Quand un client fait appel à nous, on le rencontre une première fois pour qu’il puisse nous expliquer sa situation. On fait le bilan en analysant ses actifs, ses dettes, son budget.

Ça prend beaucoup d’empathie et une écoute active de notre part, car les gens qui viennent nous consulter ont souvent honte d’avoir des problèmes financiers. C’est notre rôle de les mettre en confiance, de leur dire que ça peut arriver à tout le monde.

Certains problèmes financiers peuvent aussi être liés à des difficultés personnelles, comme une séparation, une maladie ou même des problèmes de dépendance, ce qui demande de la délicatesse.

On recueille le plus de renseignements possible pour présenter le dossier de faillite ou de proposition au consommateur selon la situation.

Quels sont les autres aspects de votre travail?

Tous les clients n’ont pas des problèmes d’insolvabilité. C’est en analysant leur situation qu’on pourra suggérer des solutions adaptées, comme remanier le budget, vendre des actifs, refinancer leur propriété, faire une consolidation de dettes ou encore opter pour le dépôt volontaire.

C’est pour ça qu’il faut bien étudier la situation, afin de leur proposer la meilleure solution et de les orienter vers le bon professionnel avant de recourir à la proposition de consommateur ou la faillite.

Si la proposition de consommateur ou la faillite est recommandée, on dépose le dossier auprès du Bureau du surintendant des faillites. À partir de ce moment-là, on agit comme intermédiaire entre les créanciers et les débiteurs. C’est nous qui négocions avec les banques ou les créanciers pour arriver à une entente.

Une autre partie de notre travail consiste à suivre les clients pour les conseiller sur leur budget, cibler la raison de l’insolvabilité, leur donner des références pour les aider, des conseils pour rebâtir leur crédit, etc. On veut s’assurer que la solution perdure et qu’ils ne retombent pas dans cette situation.

Qu’aimez-vous le plus dans votre travail?

J’aime faire une différence dans la vie des gens. Quand je les vois à leur première rencontre, ils sont déboussolés, fatigués, honteux. Pourtant, après le dépôt du dossier, ils sont soulagés, ils dorment mieux, ils ont recommencé à vivre. C’est très valorisant.

C’est aussi un travail très stimulant intellectuellement, car il faut se tenir au courant de la loi, de la jurisprudence, être à l’affût de l’actualité dans notre domaine.

On est également en contact avec différents spécialistes pour nous appuyer dans nos dossiers, comme des avocats, des notaires, des huissiers, des médiateurs ou des travailleurs sociaux. C’est vraiment très complet comme travail.

Pourquoi avoir choisi Raymond Chabot Grant Thornton?

Je me reconnais dans le professionnalisme de la firme et, pour moi, c’est important d’être reconnue comme une spécialiste dans mon domaine. On compte beaucoup d’avocats, de notaires, de comptables dans la profession. Souvent, il s’agit d’un changement de carrière, alors chacun arrive déjà avec une expérience professionnelle.

Avez-vous des conseils à donner à des personnes qui souhaiteraient devenir conseillère en redressement financier des particuliers, comme vous?

La profession de conseiller en redressement financier est méconnue. Je suggère aux gens qui s’y intéressent de communiquer avec un conseiller ou une conseillère pour lui poser des questions. C’est ce qui m’a convaincue de faire le saut!

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